«L’arboriculture reste une activité clé dans le développement du secteur agricole avec la mangue qui constitue l’une des principales cultures d’arbres fruitiers du pays», cette introduction d’une publication intitulée «Potentiel de commerce de la filière mangue au Sénégal» parue en 2024, renseigne de l’importance sociale et économique de ce fruit.
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Ce ptentiel a poussé de nombreux jeunes sénégalais à se tourner vers cette culture qui produit annuellement entre 150.000 et 180.000 tonnes. Cependant, «la croissance des flux d’exportations de mangue du Sénégal se trouve à environ 15% de la capacité de production de la filière» selon la même source.
Avec ses 100 pieds plantés sur 5 hectares, Moussa Waro est loin de ces moyennes nationales et ne produit pour l’instant qu’environ 5 tonnes. Une production encore tributaire de la saison des pluies et qui représente un sérieux frein à ses ambitions.
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Toutefois, cette dépendance n’est pas le seul obstacle au développement de cette culture. Et le plus grand ennemi des producteurs de mangues au Sénégal est la mouche blanche, un insecte qui avait infesté de 40 à 80% des vergers selon les zones de production. «Originaire d’Asie, elle a d’abord été identifiée au Kenya, en 2003, avant de se répandre rapidement sur le continent africain. Elle a été détectée en Casamance un an plus tard et, depuis, fait des ravages au Sénégal» rapporte la presse internationale.
Le préjudice est du aux œufs déposés par la femelle sur les fruits mûrs et qui vont devenir des larves qui se nourrissent de la pulpe et font pourrir rapidement le fruit. Prenant un aspect peu ragoutant, la mangue trouve difficilement preneur.