Niger: la production locale de poulet se sent pousser des ailes

Les fermes avicoles en forte augmentation à Niamey.

Le 24/04/2023 à 08h29

VidéoLes fermes avicoles se multiplient au Niger depuis un certain temps et produisent du poulet en grandes quantités, prisé des consommateurs. Cette activité contribue à réduire les importations de poulet surgelé et à créer des emplois pour la main-d’œuvre locale.

Depuis la création de sa ferme en 2016, Roufaye Abou produit mensuellement plus de 1.000 poulets. Ce matin, il se prépare pour livrer quelques commandes.

«Actuellement, j’ai une commande d’une cinquantaine de poulets, mais avant je dois nourrir la volaille et prélever ce qui a été commandé pour que le client puisse venir récupérer ce qu’il a demandé», explique Roufaye Abdou éleveur de poulet à Niamey.

Dans son exploitation, il applique des techniques d’élevage moderne pour améliorer la qualité de ses animaux en vue de satisfaire ses clients et être plus compétitif sur le marché. «Le bon compromis que j’ai trouvé: le poulet local amélioré, qui donne un peu plus de chair par rapport aux autres poulets» explique l’éleveur.

Au Niger, depuis quelques années, de nombreux citoyens se sont lancés dans l’élevage de poulet pour satisfaire la demande locale et offrir un produit de substitution à l’importation des poulets surgelés.

«Nous voulons à l’avenir être en mesure de proposer une grande quantité de poulet à un prix accessible à tous afin de réduire l’importation des poulets surgelés», explique Abdoulmajid Salissou, éleveur de poulets à Niamey.Cette prolifération des fermes de production de poulet locale représente une aubaine pour un bon nombre de consommateurs.

«Comme vous pouvez le constater je suis venu acheter des poulets élevés localement dans nos fermes. Vous conviendrez avec moi qu’ils ont le meilleur goût par rapport aux poulets surgelés, donc c’est ça qui nous attire vers cette production locale», déclare Nana Farida Abdou, consommatrice.

«Vraiment je préfère le poulet local que je peux acheter et égorger moi-même pour préparer et manger tranquillement», notifie Laouali Soumaila, consommateur.

Cette production locale de poulet, bien que très sollicitée par les consommateurs, ne suffit pas toujours pour couvrir les besoins sur le plan national.

Par Aboubacar Sarki (Niamey, correspondance)
Le 24/04/2023 à 08h29