Selon le ministre des Mines, du Pétrole et de l’Energie, Mamadou Sangafowa Coulibaly, d’un investissement total estimé à 10 milliards de dollars, les réserves de Baleine sont certifiées aujourd’hui à 2,5 milliards de barils de pétrole et 3,300 milliards de pieds cubes de gaz naturel associé.
D’ici à l’horizon 2027, a ajouté Sangafowa-Coulibaly, la production journalière de Baleine atteindra les 150.000 barils/jours, ce qui portera la production totale de brut du pays à 200.000 barils/ jour.
Du côté du gaz naturel de Baleine, a précisé le ministre, la production atteindra dans le même horizon 200 millions de pieds cubes/jour et au niveau de sa qualité, le brut est classé parmi les meilleurs à l’international.
Quant au gaz naturel associé, outre son pouvoir calorifique très élevé, il est d’une composition très riche permettant d’en extraire plusieurs sous-produits tels que le butane, le propane et le pentane. Pour le butane, c’est 150 000 tm par an qui seront produits soit le tiers de la consommation actuelle des ménages, ce qui rendra la Côte d’Ivoire moins dépendant des importations.
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Au plan écologique, le ministre des Mines, du Pétrole et de l’Energie, Sangafowa Coulibaly a relevé que ce projet est une composante biocarburant à base de résidus agricoles pour une production d’huile estimée à 40.000 barils/jour.
Traduisant sa gratitude au président de la République pour avoir impulsé l’accélération des efforts d’exploration du bassin sédimentaire ivoirien, le Premier ministre, Robert Beugré Mambé a mentionné que ce choix traduit l’ambition que les industries extractives, notamment le secteur pétrolier, contribuent à une croissance inclusive et durable, c’est- à-dire une croissance qui profite à chaque Ivoirien et qui soit respectueuse de l’environnement.
Le Président directeur général (PDG) du groupe Eni, Claudio Descalzi a relevé que le gisement Baleine découvert en septembre 2021, a effectivement entamé sa production le 27 août 2023, établissant ainsi un record dans l’industrie pétrolière mondiale.
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Selon lui, ce projet actuellement en production avec la phase 1, prévoit deux nouvelles phases sur lesquelles Eni et Petroci travaillent, ce qui optimisera considérablement la production actuelle. De plus, tout le gaz produit sur ce champ pétrolier géant est exporté à terre pour répondre aux besoins locaux, en accord avec la stratégie d’Eni.
En Côte d’Ivoire au niveau de l’amont pétrolier, c’est-à-dire la recherche et la production pétrolières, 59 contrats ont été signés depuis 2012 contre un cumul de 38 contrats signés jusqu’en 2011. En outre, la transformation locale de produits pétroliers a plus que doublé, passant de 1 904 303 TM de produits raffinés par la SIR en 2011 à 4 272 728 TM de produits raffinés, avec l’objectif d’accroître la production de 50% à l’horizon 2030. Au niveau de l’aval pétrolier, le nombre de points de distribution est passé de 605 en 2011 à 1 318 en 2022.