Suite aux propos scandaleux du président tunisien à l’égard des migrants subsahariens et des subsahariens en général, des mouvements initiés par certains membres de la société civile ont appelé au boycott des produits importés de la Tunisie.
Un mouvement un peu suivi au Sénégal, mais aussi au niveau de certains pays de la sous-région: Côte d’Ivoire, Mali et Guinée, d’où sont originaire très majoritairement les migrants ciblés.
Ces appels au boycott de produits tunisiens circulent au niveau des réseaux sociaux où certains internautes listent les produits et marques concernés dont les produits alimentaires (huiles, beurres, serviettes hygiéniques, pâtes, cous-cous...) et autres.
Seulement, cet appel au boycott est loin de faire l’unanimité au sein des citoyens sénégalais. Au delà du fait que les hommes d’affaires tunisiens n’ont rien à avoir avec les propos critiqués largement par les Tunisiens, toutes catégories sociales confondues, ce boycott impacte aussi bien les opérateurs tunisiens que sénégalais.
Une situation pousse certains à y aller prudemment pour ne pas pousser au chômage des centaines de pères de familles employés dans les entreprises qui commercialisent les produits venant de la Tunisie.
Il n’en demeure pas moins que les Sénégalais sont unanimement choqués par les propos du président tunisien à qui ils demandent des excuses.
Rappelons que le 21 février dernier, le président tunisien avait dénoncé la présence de «hordes de migrants clandestins» en Tunisie dont la venue relevait, selon lui, d’une «entreprise criminelle ourdie à l’orée de ce siècle pour changer la composition démographique de la Tunisie».