Avec le document de politique nationale de développement «Sénégal 2050», qui remplace le Plan Sénégal Emergent (PSE) de l’ex-président Macky Sall, le gouvernement veut mettre fin à «la dépendance» du pays envers ses partenaires économiques et financiers en s’appuyant sur les ressources locales et le capital humain sénégalais, indique-t-on de source gouvernementale.
«Sénégal 2050» ambitionne de réduire la pauvreté, de tripler le revenu par habitant d’ici 2050 et d’atteindre une croissance économique annuelle moyenne de 6 à 7%, précise la même source.
La mise en œuvre de la nouvelle politique de développement augure «une nouvelle trajectoire» pour le pays, a déclaré le premier ministre Ousmane Sonko, lors de la présentation de ce projet, qualifiant le document de «projet politique solide, ambitieux et porteur d’espoir».
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Selon le Premier ministre, le gouvernement a fait appel à l’expertise locale pour élaborer ce programme de développement. Le projet «Sénégal 2050» sera marqué par un financement de 18.493,83 milliards de francs CFA (28,2 milliards d’euros) dans sa première phase (2025-2029).
Plus de 62% de ces ressources seront mobilisées par le secteur public, 14,1% par le secteur privé et 23,6 % via des partenariats public-privé.
Le plan prévoit un ensemble de réformes stratégiques visant à renforcer la décentralisation et la gestion des finances publiques au niveau local. La digitalisation des services de justice fait également partie des priorités, l’objectif principal étant de déconcentrer l’administration autour de huit pôles territoriaux (Dakar, Thiès, Centre, Sud, Sud-Est, Nord-Est, Nord, Diourbel-Louga).
Le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye, élu en mars dernier au premier tour de la présidentielle, avait promis de rompre avec le passé, de combattre la corruption et de mener une politique de gauche souverainiste, sociale et panafricaniste.