Nominations aux hautes fonctions: les nouvelles conditions du président sénégalais comprises, mais...

Bassirou Diomaye Faye, président du Sénégal.

Le 23/04/2024 à 16h03

Installé depuis le 2 avril, le président Bassirou Diomaye Faye tarde à opérer les changements souhaités à la tête des établissements et entreprises publics. Une prudence qui s’explique par la volonté des nouveaux dirigeants de confier les manettes à des hommes compétents et probes par la voie d’appels à candidatures.

Ceux qui s’attendaient à la nomination rapide de nouveaux directeurs généraux au sein des établissements et entreprises publics, pour dégommer les anciens patrons dont certains sont accusés de tous les abus, doivent prendre leur mal en patience. Mieux encore, les postes de direction de ces services ne seront plus affectés, comme par le passé, aux militants en récompense de leur soutien à la coalition qui porte un président au pouvoir.

Pour la nouvelle équipe dirigeante, pour occuper les postes stratégiques de directeur général d’un service public au Sénégal, il faudra passer déposer une candidature aux autorités compétentes. Et les meilleurs profils en termes de compétences et de probité seront retenus, en dehors de toute considération politique.

Seulement, cette démarche salutaire pour redonner au service public toute sa sérénité et lui permettre de renouer avec les performances, est incomprise par certains soutiens qui voient d’un mauvais œil des responsables du régime sortant encore à des postes clés dans de nombreux services publics.

Les plus avertis demandent aux Sénégalais de laisser un peu plus de temps au président qu’ils ont élu afin que le choix de nouveaux responsables répondent aux aspirations du peuple.

D’ailleurs, après les passations de pouvoir dans les différents ministères, le président Bassirou Diomaye Faye avait demandé un rapport complet pour connaître l’état d’exécution du budget des différents ministères. Il a aussi souhaité avoir un vaste état des lieux de la situation économique et financière du pays, et par conséquent des établissements publics.

Une fois ce dernier réalisé, il sera plus aisé d’avoir une idée claire sur les hommes qu’il faut changer prioritairement sachant que le nouveau régime avait ciblé 100 postes clés.

Par Moustapha Cissé (Dakar, correspondance)
Le 23/04/2024 à 16h03