Ce qui n’était que crainte des ménages sénégalais depuis des semaines est désormais une réalité. Le sucre en poudre est introuvable. Une pénurie doublement pénalisante: elle intervient en période de grande consommation qu’est le mois de ramadan et la fin du carême chrétien.
En effet, si les musulmans ont besoin de grande quantité de sucre pour les mets destinés à la rupture du jeûne, les chrétiens, eux, doivent préparer un sorbet à base de cacahuète et de buy, le fruit du baobab.
Les nombreux chefs de familles, qui s’échinent à longueur de journée à la recherche du précieux produit, arrivent à en disposer difficilement après avoir fait le tour de plusieurs boutiques. Plus dur encore, ils sont obligés de débourser plus pour se payer le peu de sucre encore disponible.
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Il y a encore quelque jours le kilogramme de sucre était vendu à 700 franc Cfa, soit un euro environ, mais aujourd’hui certains sont prêts à l’acheter à 1000 Fcfa (1,5 euro) à condition de le trouver bien sûr. Les commerçants sont montrés du doigt, ils seraient responsable de cette rareté de ce produit pour le revendre encore plus cher.
Les consommateurs appellent l’Etat à prendre ses responsabilités, lequel a régi en autorisant, à «titre exceptionnel», la mise dans le marché de 20.000 tonnes de sucre importées. En visite récemment d’un entrepôt au Port autonome de Dakar, le directeur du Commerce intérieur a fait savoir que cette mesure a été prise pour atténuer les tensions sur le sucre.