A l’instar des autres pays d’Afrique du Nord, l’Egypte est durement affecté par le stress hydrique. Pire encore, le pays des pharaons affiche des craintes sur les conséquences désastreuses de la construction du Grand barrage de la Renaissance éthiopienne sur ses ressources hydriques, sachant que le Nil assure 97% des besoins en eau du pays.
Face à cette situation, en plus du rationnement de l’eau destinée à l’irrigation et au traitement des eaux usées au profit du secteur agricole, Le Caire mise désormais sur le dessalement de l’eau de mer pour l’approvisionnement de sa population. A ce titre, il a été annoncé la construction de 21 stations de dessalement pour la production de 3,3 millions de mètres cubes d’eau par jour pour l’approvisionnement des populations et l’agriculture.
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Le coût de ces 21 stations est évalué à 3 milliards de dollars. Pour financer ces projets, les autorités égyptiennes tablent sur des partenariats public-privé (PPP). Les projets seront portés par le Fonds souverain d’Egypte (TSFE), et selon les autorités égyptiennes, ils ont suscité un engouement de la part des investisseurs étrangers avec plus de 200 entreprises de 35 pays qui ont déjà manifesté leur intérêt pour accompagner l’Egypte soit dans le cadre de PPP ou de co-investissements.
L’Egypte est parmi les pays les mieux pourvus au monde en stations de dessalement d’eau de mer. Le pays en compte déjà 70 unités. Toutefois, il s’agit principalement d’infrastructures de petite taille avec une capacité de production totale de 1,3 million de mètres cubes par jour. Les nouvelles seront de taille beaucoup plus importante.
Outre ces 21 stations annoncées, l’Egypte prépare déjà une seconde phase de construction d’unités de dessalement d’eau de mer dans le but de doubler la capacité de production d’eau de mer pour la porter à 8,8 millions de mètres cubes par jour pour un coût de 8 milliards de dollars.
Par ailleurs, le pays étant très engagé dans les énergies renouvelables, les installations de dessalement seront toutes alimentées par des sources d’énergies propres (éolien et solaire), et ce, dans le but de réduire les émissions de gaz à effet de serre.