Cette évolution reflète «les conditions difficiles liées à la sécheresse, aux incertitudes entourant le financement et la faible dynamique des réformes structurelles», explique la BM, dans un récent rapport, cité par les médias locaux.
En l’absence d’un accord de financement avec le Fonds Monétaire International (FMI) et de financements extérieurs, conjuguée à une conjoncture mondiale incertaine, les finances publiques et le compte extérieur de la Tunisie resteront «précaires», estime la BM.
Cependant, la BM prévient que les prévisions de croissance pour 2023-2024, restent soumises à d’importants risques de détérioration, expliquant que ces projections de croissance seraient encore «plus basses», si la Tunisie ne mettait pas en œuvre des mesures budgétaires et fiscales «décisives».
Lire aussi : Tunisie: le tourisme de masse pénalise la croissance des recettes
A défaut de réformes, il serait «difficile» de mobiliser des financements en devises étrangères, ce qui pourrait impacter l’économie tunisienne et l’emploi, conclut le rapport.
En proie à une profonde crise économique et financière, la Tunisie souffre d’un déficit budgétaire chronique et d’un lourd endettement public ainsi qu’une difficulté d’accès aux marchés financiers, ce qui a conduit à la dégradation de sa notation souveraine par plusieurs agences spécialisées.
En juin dernier, «Fitch Ratings» a révisé à la baisse la note souveraine de la Tunisie de «CCC+» à «CCC-», justifiant cette décision par l’incertitude quant à la capacité du pays à mobiliser des fonds suffisants pour répondre à son important besoin de financement et la grande pression sur ses réserves en devises.