Le nouveau président de la Banque africaine de développement (BAD), Sidi ould Tah, a reçu une délégation du Forum Africain des Investisseurs Souverains (ASIF). La délégation de l’ASIF était composée, en plus de son président Obaid Amrane, de Aminu Umar Sadiq, directeur général du fonds souverain du Nigeria (NSIA), d’Armando Manuel, président du conseil d’administration du fonds souverain de l’Angola et de Simbarashe Chinyemba, directeur des investissements du fonds souverain du Zimbabwe (Mutapa Investment Fund).
«Les échanges ont porté sur les perspectives de renforcement de la coopération entre les fonds souverains africains et l’institution financière continentale, en vue de consolider les synergies au service du développement durable du continent», selon un communiqué d’Ithmar Capital, un fonds marocain d’investissements stratégiques.
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Cette rencontre a été l’occasion pour les deux parties «d’explorer les voies et moyens à mettre en place par les deux institutions, principalement les aspects liés à la libération du potentiel des capitaux africains à grande échelle ainsi que le développement d’infrastructures résilientes et durables, piliers stratégiques de la BAD. Autant d’objectifs que l’ASIF entend promouvoir à travers sa plateforme panafricaine d’investissement, ASIF Investment Platform», poursuit le communiqué.
À travers cette rencontre, l’ASIF confirme son rôle central dans la concrétisation de projets structurants et durables, porteurs de croissance et d’intégration pour l’Afrique.
Pour sa part, Ithmar Capital, poursuit ses efforts à l’échelle régionale pour la promotion de la coordination stratégique et la mobilisation des fonds souverains africains dans l’objectif d’accélérer le développement socio-économique du continent, en droite ligne avec la Vision éclairée du roi Mohammed VI.
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Enfin, il faut souligner que l’ASIF réunit les principaux investisseurs souverains du continent. Elle est liée avec la BAD par un protocole d’accord signé en 2022 et qui atteste de la volonté commune des deux parties de collaborer dans l’identification et la préparation de projets, la mobilisation de capitaux pour la mise en œuvre de projets et le développement des compétences et expertises.
Actuellement, on recense une vingtaine de fonds souverains africains. Ces fonds sont possédés ou contrôlés par les États, gérés dans une logique de long terme et des politiques d’investissement reposant sur des objectifs macroéconomiques précis (diversification économique, épargne intergénérationnelle…).
Ces fonds sont des véhicules d’investissements étatiques alimentés de diverses sources avec une prédominance des fonds tirant leurs ressources des exportations d’hydrocarbures et de minerais.