Voici ce que pensent les Nigériens du prélèvement sur les transactions téléphoniques pour soutenir la transition

Le 28/01/2024 à 08h52

VidéoUn prélèvement de 10 francs CFA sur chaque appel et sur chaque activation de forfait à partir de 200 francs CFA, c’est la nouvelle opération de mobilisation de fonds lancée le jeudi 25 janvier par les autorités militaires de transition au Niger. Cette initiative, bien accueillie par une écrasante majorité de citoyens nigériens, demeure optionnelle pour les citoyens qui ne souhaitent pas y souscrire. Elle vise à soutenir l’État face aux sanctions auxquelles il est soumis depuis l’arrivée des militaires le 26 juillet 2023.

Face aux multiples sanctions auxquelles fait face le Niger depuis le coup d’État du 26 juillet de l’année dernière, les autorités de transition multiplient les initiatives pour collecter des fonds nécessaires à la bonne marche du pays. Après les nombreuses initiatives et notamment les appels aux dons des Nigériens et de la diaspora, le gouvernement a lancé une opération de prélèvement sur les transactions téléphoniques à raison de 10 francs CFA (FCFA) sur chaque appel et sur chaque activation de forfait à partir de 200 FCFA.

La participation à cette opération est facultative, il suffit de taper *227# pour désactiver l’option de prélèvement.

Entrée en vigueur le 25 janvier, la nouvelle semble être bien accueillie par une grande partie de la population.

«Je pense qu’un prélèvement de 10 FCFA, ce n’est rien et chaque citoyen jaloux de la souveraineté de son pays doit accepter qu’on prélève cette somme sur ses appels», explique Moctar Mayaki, un citoyen interrogé par Le360.

Même si cette décision réjouit un grand nombre, elle ne fait pas l’unanimité. «Dans ces moments difficiles que traverse notre pays, je pense que le gouvernement doit nous soulager de certaines charges et non le contraire, nous avons fait beaucoup de sacrifices, on ne doit plus souffrir comme durant le régime précédent», déclare Ichaou Ali, un autre citoyen nigérien.

Par Aboubacar Sarki (Niamey, correspondance)
Le 28/01/2024 à 08h52