La première phase longue de 60 km avec 25 km de voies de raccordement à la route nationale numéro 3, a été ouverte à la circulation il y a près de trois ans. La première phase concerne la section Yaoundé pour la localité de Bibodi en passant par Lobo dans le département de la Lékié. la réalisation de la première phase débutée en octobre 2014, aura duré plus de huit ans et coûté près de 350 milliards de FCFA, pour un marché initial de 284 milliards de FCFA.
Les populations nourrissent le vœu de voir cette autoroute traverser leurs localités respectives. Une infrastructure futuriste qui facilitera la mobilité humaine et des engins entre les capitales politique et économique du pays. Les populations de la localité de Lobo située à une cinquantaine de kilomètres de Yaoundé ont déjà goûté aux délices de ce bonheur.
Au centre urbain de cette petite agglomération, nous avons retrouvé quelques habitants qui n’ont pas caché leurs émotions. «Nous étions dans une souffrance totale avant la construction de cette autoroute. Pour se rendre à Yaoundé en voiture, il fallait prendre la route nationale dès 5 heures du matin et pour n’arriver qu’à 16 heures. Cette route était si mauvaise que certains véhicules n’arrivaient même pas à destination. La route se dégradait davantage pendant la saison des pluies», se réjouit ce producteur de vin de palme.
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Ce témoignage est similaire à ceux que Le360 Afrique a recueillis à la gare routière de Yaoundé Ouest qui dessert les localités environnantes, «avant cette autoroute, nos véhicules étaient toujours sales, très poussiéreuses. Avec cette autoroute, nos voitures ne tombent plus trop en panne comme par le passé. Il n’y que le coût excessif du carburant qui nous empêche de bien travailler. Nous disons merci au Président de la République Paul Biya grâce à qui nous avons cette autoroute», dit un transporteur professionnel.
Interconnexion avec les villes d’Afrique centrale
La référence au Chef de l’État n’est pas fortuite. C’est en effet lors du 4e Forum sur la coopération sino-africaine (Focac) tenu du 4 au 6 septembre dernier à Beijing, que le président Paul Biya avait appelé à une intensification des investissements chinois dans les infrastructures routières du Cameroun. «Nous envisageons le lancement imminent de nos projets structurants de deuxième génération, à l’instar de la phase 2 de l’autoroute Yaoundé-Douala», a-t-il notamment déclaré lors de ses échanges avec son homologue chinois, Xi Jinping.
Le 2 octobre 2024, le ministre des Travaux publics, Emmanuel Nganou Djoumessi, a lancé les travaux de conception et de réalisation de la phase 2 de l’autoroute Yaoundé-Douala. Une fois la deuxième phase de cette infrastructure achevée, les grands embouteillages entre Yaoundé et Douala et surtout les accidents de la circulation ne seront plus qu’un triste souvenir. Cette autoroute Douala-Yaoundé améliorera également le déplacement des personnes et des biens avec les villes des pays voisins d’Afrique centrale. Les travaux permettront de renforcer les corridors Douala-N’Djamena (Tchad), Douala-Bangui (RDC) et Douala-Brazzaville (Congo).