Gabon: la communauté musulmane tient son congrès ordinaire

VidéoLe congrès de toutes les polémiques autour du Conseil supérieur des affaires islamiques du Gabon se tient, enfin, sous le thème: «Le défi de l’évolution et du développement de l’islam dans le contexte sociologique gabonais». L'occasion de dresser le bilan du Conseil au cours de ces dernières années.

Le 13/02/2022 à 14h01, mis à jour le 13/02/2022 à 14h02

Ces assises tant souhaitées par une frange marginale des arabisants a pu s'ouvrir le samedi 12 février 2022 à la mosquée Hassan II de Libreville. C'est donc un congrès statutaire qui se tient dans un contexte d'assouplissement des positions. Les différentes parties étant parvenues à l'essentiel. Mettre l'islam au-dessus des intérêts partisans. Pendant deux jours, les commissaires ont pour mission de réfléchir sur le thème: «Le défi de l’évolution et du développement de l’islam dans le contexte sociologique gabonais».

Mais par souci de transparence, le président du Conseil supérieur des affaires islamiques a tenu, avant les débats en plénière, à présenter les réalisations et missions qui sont celles de l'instance placée sous son autorité depuis plus d'une décennie.

«Nous avons amplifié la consultation au regard des résultats obtenus en termes de transparence, de liberté de débats et de mobilisation sur les projets», a dit l'Imam Ismaïl Oscéni Ossa.

Parmi les projets réalisés par le bureau du Conseil supérieur des affaires islamiques (Csaig) au titre des orientations de la feuille de route de 2013, le président du Conseil cite, entre autres, «la poursuite du dialogue inter-religieux, et la place prise par la communauté musulmane dans le concert des confessions religieuses du pays, dont l'avis est de plus en plus sollicité lors des grands problèmes de la nation», dit-il, en soulignant avec force au passage les réalisations de grandes infrastructures islamiques, la formation des imams, l'octroi des bourses d'études aux jeunes étudiants et les projets de construction des écoles et lycées à l'échelle nationale.

Au-délà des différents chantiers internes, considérés dans l'ensemble comme des acquis visibles, la conviction du chef de la communauté musulmane du Gabon est que l'islam est en train de prospérer localement en tant qu'entité à part entière aux côtés des autres religions du pays.

Le message du président Ali Bongo, lancé sous forme d'un appel à accepter les autres obédiences dans la différence, a été délivré aux congressistes par son conseiller spécial, Ali Akbar Onanga Y'obégué.

«Le 4ème congrès de notre jeune communauté doit être à l'instar des trois derniers qui l'ont précédé, l'occasion de mesurer le chemin parcouru depuis les dernières assises, d'évaluer les résultats obtenus de tirer les enseignements des échecs, d'apprécier nos contributions et divers apports individuels afin d'avancer ensemble dans l'oeuvre de construction, de développement et d'intégration de notre communauté dans ce pays», a souhaité le président Ali Bongo Ondimba, le Raïs de la communauté musulmane du Gabon.

Réparti en 5 commissions, le 4ème congrès aura pour objectif d’analyser tous les aspects liés au fonctionnement même de cette communauté. Il sera également question pour ces commissions de tirer les enseignements et d’améliorer la pratique de cette religion au Gabon. C’est le cas de la Commission des affaires sociales et celle culturelle, dont les principales missions seront de trouver des stratégies permettant de développer des projets réalisables.

Par Ismael Obiang Nze (Libreville, correspondance)
Le 13/02/2022 à 14h01, mis à jour le 13/02/2022 à 14h02