Gabon: Libreville à l'heure du festival Black History Arts

VidéoLibreville accueille la seconde édition du festival Black History Arts. Prévu tout au long de ce mois de février, l'évènement, qui propose de faire un saut dans le temps, marque les commémorations de l’histoire des cultures et arts noirs.

Le 14/02/2022 à 10h51, mis à jour le 14/02/2022 à 10h53

Placé sous sous le thème «Nègre avec attitude», le festival Black History Arts est un jeune rendez-vous culturel qui présente tout au long du mois de février, sa 2e édition. Il est organisé dans la capitale gabonaise, Libreville, par l’association Slam master. En plus des journées artistiques, le festival Black History Arts prévoit des formations et des conférences sur l’art et la culture noirs.

«On essaie de montrer, à travers ce festival, que l'art peut être un vecteur d'éducation, mais (on essaie) aussi de déconstruire les idées reçues qui sont importées. Le déclic que j'ai eu pour ce festival est né d'une visite que j'ai effectuée au monument de la Renaissance africaine au Sénégal. Ce monument est fait entre autre d'un homme portant son fils et qui a le doigt pointé vers l'horizon. Le guide m'a fait savoir que le doigt est pointé vers la statue de la Liberté. Au-delà du symbole, cette statue de la Liberté est aussi source de lumière que tout homme voudrait avoir en lui», détaille, Franck Noël Makosso, co-animateur du festival Black History Arts de Libreville.

D'après Franck Noël Makosso, La Black History Arts, «est le fruit d’une collaboration bénévole de l’association Slam Master avec une pléthore d’artistes». Notamment, des écrivains, chanteurs, rappeurs, slameurs, peintres, dessinateurs, infographes, animateurs, stylistes gabonais.

L’enjeu de la présente édition est également de voir comment la culture noire peut impacter la culture universelle. En atelier, les slameurs sont mis à contribution pour réfléchir sur cette problématique de très haute importance.

«On a pour cela deux étapes d'un texte: l'écriture et la déclamation. Tout le monde peut être slameur, il suffit de réfléchir. Une fois qu'on vit et on réfléchit. Voilà pourquoi on a coutume de dire que la poésie est dans tout, la poésie est partout» a dit, Didier Tangui Mayélé, vice-champion du Gabon de slam.

«Je pense que notre culture, la culture black a beaucoup à donner et il importe qu’elle soit visible et qu’elle puisse imposer des valeurs, des manières tout à fait universelles parce qu’aucune culture n’est supérieure à une autre», a déclaré la marraine de cette édition, l'écrivaine gabonaise, Justine Mintsa.

Certes, ce sont les œuvres des artistes gabonais qui seront mises en valeur, mais au-delà, Slam master souhaite par cet évènement pousser la jeunesse africaine et particulièrement la jeunesse gabonaise à apprécier davantage les arts et la culture noirs.

Par Ismael Obiang Nze (Libreville, correspondance)
Le 14/02/2022 à 10h51, mis à jour le 14/02/2022 à 10h53