C’est une véritable course contre la montre qui a lieu actuellement à Libreville pour obtenir le précieux liquide. Si les raisons qui donnent lieu à cette situation sont inconnues pour l’heure, les conséquences sont bien visibles, une grande partie des transports en commun dépendant directement de ces produits pétroliers. «Nous sommes ici depuis hier. Lorsqu'on demande le carburant, on nous dit qu'il n y a pas de carburant. Dans le même temps, ils servent les véhicules administratifs», s'indigne Paul Amory, chauffeur de taxi.
La pénurie concerne plus précisément le gazole qui ne coule pas à la pompe, tandis que la plupart des stations-service ont de l'essence dans les cuves. Et la situation préoccupe plus d'un usager de la route confronté à cette crise inexplicable dans un pays pétrolier. «La situation ne fait qu'empirer. Ici à la station-service du Pk9, ils nous disent qu'ils ne savent même pas quand ils seront ravitaillés», s'alarme Mamadou Tchounké, un autre chauffeur-taxi.
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La situation affecte aussi les particuliers, comme Jean Ondo, employé de banque victime d'une panne sèche depuis quelques heures: «D'après ce qui se dit, c'est une rupture de stock qui vient de plus loin. Nous n'en savons rien. D'hier à aujourd'hui, j'ai fait plus de dix stations, pas de gazole», explique-t-il alors qu'il est sur le point de faire remorquer son véhicule.
Dans le secteur du transport et de la logistique aussi, les conséquences sont bel et bien là. Certains groupes ont encore une bonne partie de leur parc de camions immobilisée dans les rues de la capitale gabonaise.
Néanmoins, selon des sources proches du ministère gabonais du Pétrole, la situation est sur le point de se normaliser. En effet, un navire pétrolier chargé de gasoil serait attendu à Libreville pour ravitailler la capitale et ses environs. En attendant, les usagers continuent de subir les conséquences de cette pénurie.