C’est pour répondre à cette problématique que le cercle de réflexion «Carrefour de la diversité» vient d'organiser une conférence-débat sur la thématique «Adéquation micro-finance et développement». Selon le directoire de la plateforme associative, qui s'est entourée des spécialistes de la micro-finance, cette rencontre revêt un intérêt particulier. Son objectif: l'autonomisation des sans-emplois dans un contexte de résilience économique.
«Il ne s'agit pas de faire des dons cette fois-ci. C'est plutôt de voir dans quelle mesure on peut prêter de l'argent, et le Carrefour de la diversité servirait de facilitateur et les bailleurs de fonds. Nous mettrons en interne un incubateur qui offrira les formations aux jeunes sur comment monter un projet, comment le gérer et comment rembourser les prêts. On s'est aperçus que sur un échantillon de 100 ou 200 personnes, si tous peuvent se prendre en charge, je crois que c'est le panier de la ménagère qui s'en trouvera allégé», explique Léon Ababé, délégué général du Carrefour de la diversité.
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L'ambition de l'association s'inscrit en droite ligne de la politique de l'égalité des chances prônée par le président gabonais, Ali Bongo Ondimba. Elle vise, en effet, à promouvoir l’initiative privée dans une ville de Port-Gentil qui se remet difficilement des effets conjugués de la crise pétrolière et celle sanitaire.
A l'heure de la résilience, l'auto-emploi devient la panacée, estiment les experts de la microfinance invités par le Carrefour de la diversité pour des échanges directs avec les porteurs de projets. «La microfinance peut leur servir de chambre d'apprentissage, pour être mieux outillés pour s'adresser au système bancaire. Et ça passe par la pratique d'un certain nombre d'opérations et de services comme à la banque. Je vous dis aujourd'hui: si vous avez un bon conseiller, vous avez gagné un bon partenaire. Parce que, après les financements, les ouvertures de compte vous facilitent toutes les opérations», précise Romuald Obame Mvé, conférencier.
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Port-Gentil, ville pétrolière et capitale économique du Gabon, a été́ fortement impactée par la chute du prix du baril sur les marchés internationaux. Cette crise a eu pour corollaire la fermeture de nombreuses entreprises, une perte massive d’emplois, induisant ainsi une hausse du taux de chômage.