Faire le tour des supérettes de Libreville, c’est faire partout le même constat. Sur les étagères réservées aux huiles de table, plus rien ou presque. «Je suis à la recherche d’huile. Il n y a rien! C’est le même problème qui se répète», se désole Grâce Matsanga, habitante de Libreville.
Malgré une introduction massive d’huile de tournesol sur le marché, les populations réclament l'huile locale, très adaptée à leurs habitudes alimentaires. Mais celle-ci est en stock limité dans plusieurs grandes surfaces de la capitale gabonaise. «L’huile est en rupture. On n'est pratiquement plus approvisionnés. Jusqu’alors, c’était une fois par semaine. Mais ces derniers jours, on nous dit qu’il n'y en a pas», explique Sibi Oumarou, commerçant.
Certains supermarchés ont décidé de rationner l’achat d’huile en le limitant à trois bouteilles par client. Responsable des ventes dans un dépôt du marché, Jafet Nguimbi se dit submergé par une demande largement au-dessus de l'offre. «Il n'y a pas assez d'huile qui arrive donc on veut juste satisfaire tout le monde. C'est pour cela que nous rationnons les ventes», déclare-t-il.
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Dans un communiqué, le gouvernement gabonais a décidé d’exclure plusieurs grossistes de la distribution d’huile de palme de la marque Cuisin’or, produite au Gabon. Aussi, des numéros verts gratuits ont été mis à disposition pour dénoncer les commerçants qui cachent les stocks d’huile pour les revendre plus cher et uniquement à des proches.
Quant aux équipes de la Direction générale du commerce (DGC) et celles de la Direction générale de la concurrence et de la consommation (DGCC), elles vont se déployer partout pour réprimander les auteurs des possibles comportements nuisibles à la disponibilité de l'huile Cuisin’or sur le marché.