Cette formation animée par les professionnels de droit et les psychologues se situe dans le prolongement d'un certain nombre d'initiatives engagées par le gouvernement depuis le début de l'année. Celles-ci visent ainsi à briser la "loi du silence" face à un phénomène qui a pignon sur rue en Afrique et au Gabon dans le cas d'espèce. Mais selon Sidonie Owoué, magistrate, couper le mal à la racine passe par une meilleure vulgarisation de ses caractéristiques.
La magistrate explique que ces violences prennent plusieurs formes. "Elles sont d'ordre morale, physique et s'étendent plus largement à toutes les violences qui menacent l'équilibre d'un couple. Ce d'autant plus que les hommes en sont victimes par les pressions économiques ou financières qu'ils subissent vis-à-vis de leurs partenaires", a-t-elle précisé.
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L'exécutif gabonais réitère son engagement à lutter contre les violences faites aux femmes. Le numéro vert 1404 mis en place en avril 2021 montre l’implication des pouvoirs publics à endiguer ce phénomène.
Environ 20.000 alertes ont été enregistrées par le call center 1404 depuis son lancement. Il s’agit d’un numéro gratuit, anonyme et confidentiel au bénéfice de femmes victimes de violences multiformes. Il vise à ce que la dénonciation de tout type de violence soit prise en compte par les autorités compétentes. Notamment le ministère des Affaires sociales et des Droits des femmes.
Concernant la prise en charge psycho-sociale des victimes, le centre hospitalier universitaire de Libreville vient en appui des mesures urgentes déjà élaborées par les autorités. D'après le directeur général du CHU de la ville, cette offre couvre notamment l’accueil, la consultation, la prise en charge thérapeutique et l’établissement d’un certificat médical.
Une enquête nationale réalisée en 2016 par la fondation Sylvia Bongo, du nom de la première dame du Gabon, révèle que les femmes représentent 90% des victimes de violences sexuelles et 83% des victimes de violences économiques au Gabon.