Gabon: les parlementaires publient un livre blanc sur la paix pour éviter un remake de 2016

Le360/ Ismael Obiang Nze

Le 01/07/2021 à 16h53, mis à jour le 02/07/2021 à 09h20

Les parlementaires gabonais sont partis en congé le 30 juin, pour trois mois. Au-delà de l'examen et de l'adoption d'une trentaine de lois, on retient de leurs quatre mois de travail, la publication d'un recueil de contributions faisant l'apologie de la paix.

Pour Faustin Boukoubi, le président de l'Assemblée nationale, ce livre blanc interpelle tous ceux qui seraient tentés d'écouter les oiseaux de mauvais augure qui les inciteraient à compromettre la paix.

Le billet d'humeur de celui qui occupe le Perchoir rappelle le triste épisode né des violences post-électorales de 2016 qui se sont soldées par la destruction de plusieurs édifices publics dont le siège à peine rénové de l'Assemblée nationale. Ces actes d'une autre époque, unanimement condamnés par les élus nationaux, expliquent cette invite à la prise de conscience selon le jeune député centriste Axandre Awassi.

L'ouvrage publié sur près 500 pages est un recueil de méditations et d'exhortations qui bénéficie de la contribution, outre de la classe politique, des leaders religieux et des acteurs culturels. L'artiste musicien, et non moins ambassadeur de l'Unesco pour la paix, Arnold Djoud, exprime le souhait de voir la paix s'ériger en comportement dans la société gabonaise.

Une sorte d'appel à l'unité nationale déjà émis par Ali Bongo Ondimba, le chef de l'Etat gabonais , lors de son récent discours devant les deux chambres du Parlement réunies en congrès.

Les députés qui se rendront bientôt dans leur fief politique promettent d'amplifier ce message auprès de leurs électeurs, C'est l'engagement de Simplice Mouango, un élu du parti démocratique gabonais (PDG) au pouvoir. Il estime que les violences politiques et leur corollaire font reculer le pays.

Le Gabon est un havre de paix reconnu internationalement et dans la sous-région. Cet acquis n'est cependant pas définitif, de l'avis du député centriste Esdras Mouhoulou qui présente la paix comme un gage de développement.

Le retour des députés dans l'hémicycle du palais Léon Mba interviendra le 1er octobre prochain. Une rentrée annoncée sous la forme d'une session unique de 9 mois, conformément aux dispositions de la dernière modification de la Constitution. Pendant leurs vacances, le chef de l'Etat est autorisé à légiférer par ordonnance.

Par Ismael Obiang Nze (Libreville, correspondance)
Le 01/07/2021 à 16h53, mis à jour le 02/07/2021 à 09h20