Plus de 200 pays se retrouvent jusqu'au 12 novembre pour renforcer la lutte contre le réchauffement de la planète. Mais la société civile gabonaise ne sera pas des débats qui auront lieu dans la capitale écossaise.
Et pour cause, les coûts de transport et d'hébergement sont jugés trop élevés. Il ne reste plus qu'aux associations de défense de l'environnement de lancer un plaidoyer depuis Libreville.
Lire aussi : COP24: adoption de la feuille de route nécessaire à la mise en œuvre de l’accord de Paris
En effet, six ans après la COP21 et l'accord de Paris, le réseau des organisations de la société civile pour l'économie verte en Afrique centrale (Le Roscevac) constate, pour le regretter, que la communauté internationale peine à honorer ses engagements financiers vis-à-vis des pays du sud et en particulier ceux du bassin du Congo dont le combat pour la protection des forêts a remporté de nombreuses victoires. "Les 100 millions de dollars promis chaque année n'arrivent pas. Les conditionnalités du fonds vert climat sont tellement robustes que les Etats n'y accèdent pas", s'insurge Nicaise Moulombi, président du Roscevac.
Face à l'urgence des défis climatiques auxquels sont confrontés les pays du bassin du Congo, notamment la récurrence des conflits entre les hommes et la faune, le réseau des organisations de la société civile a adopté une position commune de veille du sommet pour réclamer à la communauté internationale la création d'un fonds d'indemnisation qui sera gérée par la Communauté économique des Etats de l'Afrique centrale (CEEAC) aux fins de prévenir l'exode rural et l'insécurité alimentaire qui pourraient résulter des conflits entre les hommes et la faune. "Les populations risquent de ne plus vivre dans les villages au regard de la récurrence de ce phénomène", poursuit le président du Roscevac.
Lire aussi : COP23: Alpha Condé appelle au respect des engagements sur le climat
Les organisations de la société civile du Bassin du Congo attendent beaucoup des conclusions de la Cop 26, notamment celles du sommet des Leaders prévu en marge de cette Cop.
"La Cop 26 qui s’ouvre à Glasgow est, selon elle, d'une urgence nécessitant la proactivité des parties, celle de la mise en œuvre ambitieuse de l’accord de Paris et celle de la solidarité internationale pour la justice climatique".