Covid-19: après deux ans de couvre-feu, Libreville savoure la fin des restrictions

VidéoAli Bongo Ondimba, le président Gabonais l'a annoncé à l'occasion d'un discours télévisé mercredi soir. «Le couvre-feu est levé avec l'ensemble des restrictions sanitaires dans tout le pays».

Le 11/03/2022 à 10h49

«L'évolution de la situation épidémiologique est en nette amélioration. Nous sommes passés de 800 personnes quotidiennement à 15 personnes détectées par jour. Plus rien ne justifie les mesures de restrictions instaurées au début de la pandémie» a déclaré, le chef de l'Etat.

24 heures après l'annonce présidentielle, le gouvernement réuni en conseil des ministres jeudi confirme la décision du chef du sommet de l'Etat. "Le port du masque à l'extérieur n'est plus obligatoire, depuis mercredi au Gabon, sauf dans les endroits clos. Mais le schéma vaccinal reste le même " a précisé le porte parole du gouvernement Gabonais, Alain Claude Bilie By Nzé.

Dans les quartiers et lieux publics du Grand Libreville, le soulagement est total comme l'affirme, Maël Bouya Diambo, un jeune livreur de boisson du quartier Cocotiers dans le 2eme arrondissement de la capitale Gabonaise.

« Ça nous réjouit parce que c'est inquiétant de marcher dans la rue sans le masque. De peur d'être interpellé par les policiers» confie-t-il.

La décision bien que longtemps attendue par les populations soumises à un dispositif sanitaire de lutte contre le coronavirus des plus rigoureux sur le continent, ne rassure toutefois encore certains habitants de Libreville, comme Franck Ndjao.

«C'était pénible et c'est toujours pénible. Parce qu'on ne sait pas si réellement ces mesures seront respectées. Y a beaucoup qui ont été stoppé dans leurs activités et on aimerait vraiment que ça puisse prendre fin » souhaite-t-il. 

Après plus de deux ans de restrictions sanitaires, marqués par un état d'urgence plusieurs fois prorogé, le Gabon en sort avec une économie éprouvée et des pertes d'emplois par milliers dans divers secteurs d'activités.

«J'espère qu'on pourra rattraper tout ce temps là, parce que les activités ça n'allait plus. Tout était en stand by, on avait plus à travailler.» affirme, Adamou Oprah, propriétaire d'un atelier de soudure au quartier Akébé plaine.

Tous ou presque nourrissent l'espoir d'une vie meilleure avec la fin des restrictions sanitaires. En rappel, les autorités gabonaises précisent que le retour à une vie normale passent par l'intensification du programme de vaccination.

Par Ismael Obiang Nze (Libreville, correspondance)
Le 11/03/2022 à 10h49