Ngouoni écope également d'une amende de 50 millions de francs CFA (65.000 euros) et de 5 milliards (7,5 millions d'euros) à titre de dommages et intérêts à verser à l’État gabonais.
«C'est une décision injuste, un acharnement», a déclaré à l'AFP son avocate, Me Carole Moussavou, réaffirmant que les fonds gérés par Ngouoni n'étaient «pas publics car ils ne provenaient pas du Trésor mais d'un compte privé».
«Ce n'est pas une affaire judiciaire, c'est une affaire politique», a poursuivi à l'AFP son autre conseil, Me Anges-Kevin Nzigou qui a annoncé qu'un pourvoi en cassation serait déposé «dans les prochains jours».
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L'ancien conseiller spécial du président Ali Bongo Ondimba a été reconnu coupable de «détournements de fonds publics» entre 2017 et 2019 alors qu'il était en poste comme responsable de la communication présidentielle.
Ngouoni a été innocenté sur les volets «concussion» et «complicité de détournement de fonds publics».
Le parquet avait requis lundi quinze ans de prison.
Ngouoni avait été arrêté en 2019 dans le cadre d'une vaste opération anti-corruption baptisée «Scorpion», qui avait également entraîné la chute de l'ex-directeur de cabinet du président, le franco-gabonais Brice Laccruche Alihanga, ainsi que plusieurs autres hauts-fonctionnaires gabonais.
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Laccruche a été condamné en octobre 2021 à cinq ans de prison ferme pour «délivrance indue de documents administratifs».
La semaine dernière, Patrichi Tanasa, l'ancien administrateur-directeur général de la Gabon Oil Company (GOC), une entreprise publique dont la gestion se trouve être au cœur de cette opération, a été condamné à 12 ans de réclusion criminelle pour «détournement de fonds publics».
Cet ancien bras droit de Brice Laccruche a également écopé d'une amende de 70 millions de francs CFA, environ, 105.000 euros, et 20 milliards (30 millions d'euros) à rembourser à l’État gabonnais, selon le parquet gabonais.