Cameroun: 2500 nouveau-nés rien que pour le jour de l'An

Le premier bébé de l'année s'appelle Djibril, venu au monde quelque part au nord du Cameroun.

Le premier bébé de l'année s'appelle Djibril, venu au monde quelque part au nord du Cameroun. . DR

Le 02/01/2019 à 16h48, mis à jour le 02/01/2019 à 16h49

Quelque 2517 enfants sont nés ce 1er janvier 2019 dans le pays. A Ngaoundéré, dans la partie septentrionale, le petit Djibril est venu au monde peu après les douze coups de minuit.

Le petit Djibril est l’un des premiers bébés nés ce mardi 1er janvier 2019 au Cameroun. Le petit garçon est venu au monde à 00h05 à la maternité de l’hôpital protestant de Ngaoundéré, capitale de la région de l’Adamaoua, dans la partie septentrionale du pays. Il fait partie des 2517 naissances enregistrées le jour du Nouvel an dans le pays, sur les quelque 400.000 enfants qui devaient naître ce jour-là dans le monde, selon des statistiques fournies par le Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF).

Cependant, de nombreux bébés n'auront pas le temps de recevoir un nom comme Djibril, car ils ne survivront pas à leur premier jour de vie, indique l’UNICEF qui appelle les pays à respecter le droit de chaque nouveau-né à la santé et à la survie.

«Pour cette nouvelle année, prenons la résolution de satisfaire les droits de chaque enfant, à commencer par le droit de survivre», a déclaré Jacques Boyer, représentant de l’UNICEF au Cameroun, dans un communiqué publié le jour de l’An. Le nombre de décès de nouveau-nés à l'échelle mondiale reste élevé et alarmant, en particulier dans les pays les plus pauvres, affirme l'UNICEF dans un rapport sur la mortalité néonatale publié en février 2018.

Ledit rapport révèle que 8 des 10 pays où il est le plus dangereux de naître se trouvent en Afrique subsaharienne, région où les femmes ont bien moins de chances de bénéficier d'une assistance à l'accouchement compte tenu de la pauvreté, des conflits et de la faiblesse des institutions.

L’on apprend ainsi que les bébés nés au Japon, en Islande et à Singapour ont le plus de chances de survie, tandis que les nouveau-nés au Pakistan, en République centrafricaine (RCA) et en Afghanistan sont les plus mal lotis. A en croire le rapport, 16 millions de vies pourraient être sauvées si chaque pays parvenait à ramener son taux de mortalité néonatale au niveau moyen des pays à revenu élevé (3 décès pour 1000 naissances) d'ici à 2030.

«Nous pouvons sauver des millions de bébés en investissant dans la formation et l’équipement des agents de santé locaux afin que chaque enfant naisse entre des mains expertes», soutient le représentant de l’UNICEF au Cameroun.

Par Tricia Bell (Yaounde, correspondance)
Le 02/01/2019 à 16h48, mis à jour le 02/01/2019 à 16h49