Devant l'entrée du cimetière du quartier Plein-Niger à Libreville, règne une activité fébrile. Près de la porte principale, les "jobbeurs", comme on appelle ici les adeptes des petits boulots vite faits et de la vente à la sauvette, attendent le client. Ils l'interceptent proposant les bouquets de fleurs.
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A l'intérieur du cimetière, les familles entreprennent de rénover, nettoyer les sépultures. Cette année, la Toussaint est un jour férié qui tombe un lundi, Idriss Davy Dogoula est venu se recueillir sur la tombe de sa défunte mère, décédée il y a tout juste deux ans. "Si on vient c'est pour, de temps en temps, avoir une relation directe avec la personne qui est décédée. Comme dirait Birago Diop, "les morts ne sont pas morts", confie-t-il, en s'apprêtant à déposer une gerbe de fleurs sur la tombe de sa mère.
Contrairement à de nombreuses fêtes liturgiques, comme Noël, Pâques ou encore la Pentecôte, la fête de la Toussaint ne trouve pas son origine dans les textes bibliques. En effet, elle a été instituée par l’Église. Elle est d'abord une célébration de tous les martyrs. La Toussaint est toujours célébrée le 1er novembre, illuminant le 2 novembre, journée du souvenir de tous les défunts.
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Cependant, dans de nombreuses traditions africaines, les morts considérés comme n'étant jamais partis, sont célébrés de manière périodique.