C'est donc pour relayer la détresse de ses membres que l'Association des footballeurs professionnels du Gabon (AFPG), mène le combat, pour amener la tutelle sportive au Gabon à sauver de l'abime un football local presque oublié et, avec lui, ses milliers d'acteurs.
Pour Remy Ebanaga, ancien international des panthères du Gabon, les résolutions de la task force du football organisée en mars et avril dernier et dont l'une des priorités était de donner un nouveau souffle au sport roi, semblent dévier de cet objectif.
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"Depuis que cette task force a été faite, le ministère des sports ne se prononce pas clairement sur la reprise du championnat. C'est notre vœu, celui des footballeurs", déclare le président de l'AFPG.
La pandémie bien sûr n’a rien arrangé, explique l’ancien international Rémy Ebanega, qui parle de «génération sacrifiée».
"Les footballeurs, regrette-t-il, ne jouent plus depuis mars 2020, ils ne touchent plus de salaire et certains enchaînent les petits boulots pour vivre".
D'où cet appel incessant à la relance du championnat sur lequel revient son ancien coéquipier en sélection, Sthéphane Nguema. "Les jeunes qui jouent au Gabon ne rêvent plus. Eux aussi veulent être en sélection. Mais ils n'ont plus la possibilité de jouer. Cela fait deux ans qu'ils ne jouent pas. Deux ans pour quelqu'un qui travaille et on te dit tu n'es pas payé, qu'est-ce que tu vas faire?", s'indigne Stéphane Nguema, avant d'ajouter que "tout ce qu'on veut c'est la reprise du championnat".
Déjà éliminée du mondial 2022 qui va se disputer au Qatar, la sélection des panthères du Gabon préparent l'expédition camerounaise de la coupe d'Afrique des nations de football dans un contexte tout aussi difficile que le précédent, faute de championnat local.