Gabon: le président de la fédération de football placé en garde à vue

Pierre-Alain Mounguengui, président de la Fédération gabonaise de football (Fegafoot).

Pierre-Alain Mounguengui, président de la Fédération gabonaise de football (Fegafoot).. DR

Le 22/04/2022 à 13h54, mis à jour le 22/04/2022 à 13h59

Le président de la fédération gabonaise de football (Fegafoot) a été placé jeudi en garde à vue à Libreville dans le cadre d'une enquête pour non dénonciation d'agressions sexuelles présumées de centaines d'enfants, a déclaré vendredi à l'AFP un haut responsable de la Fegafoot.

Pierre-Alain Mounguengui «est placé depuis jeudi en garde à vue dans le cadre de l'affaire d'abus sexuels pour non dénonciation», a affirmé ce haut responsable de la Fegafoot, qui a requis l'anonymat.

«Pierre-Alain Mounguengui est accusé d'avoir couvert les agressions présumées commises par Patrick Assoumou Eyi», ancien entraîneur gabonais de football de l'équipe nationale des moins de 17 ans, a déclaré à l'AFP Romain Molina, journaliste français à l'origine des révélations fin décembre sur les faits de pédophilie qui touchent le sport gabonais.

Très connu dans le milieu du football gabonais sous le sobriquet de "Capello", Patrick Assoumou Eyi était l'entraîneur de la sélection nationale des moins de 17 ans jusqu'en 2017 et était, depuis, directeur technique de la ligue de football de l'Estuaire, la province de la capitale Libreville.

Accusé d'agressions sexuelles présumées sur des centaines d'enfants, Patrick Assoumou Eyi avait été arrêté fin décembre par la police gabonaise après le dépôt d'une plainte pour «acte de pédophilie».

Le ministre des Sports Franck Nguema avait déclaré, toujours en décembre, que Patrick Assoumou Eyi «aurait abusé de centaines de jeunes garçons dans le cadre de ses fonctions».

Le président gabonais, Ali Bongo Ondimba, avait de son côté évoqué une affaire «très grave et inacceptable» et avait donné pour instruction «de saisir le ministre de la Justice pour l'ouverture d'une enquête judiciaire dans la communauté du football national pour des abus sexuels ayant été commis contre des enfants, garçons et filles», mais aussi «d'élargir l'enquête à toutes les fédérations sportives nationales» pour «éradiquer les potentiels prédateurs sexuels».

Par Le360 Afrique (avec AFP)
Le 22/04/2022 à 13h54, mis à jour le 22/04/2022 à 13h59