Athlétisme: 18.000 coureurs attendus à la 8ème édition du Marathon du Gabon

VidéoLes inscriptions pour participer à la 8ème édition du Marathon du Gabon, prévue en novembre prochain à Libreville, sont ouvertes. Après deux années d'arrêt à cause de la crise sanitaire, les organisateurs se préparent à un rush avec pas moins de 18.000 participants attendus.

Le 11/09/2022 à 16h11, mis à jour le 11/09/2022 à 16h13

Les inscriptions sont ouvertes à Libreville pour les candidats désireux de prendre part au Marathon du Gabon, qui est l'un des événements majeurs du running en Afrique centrale. La parenthèse du Covid-19 se refermant progressivement sur le territoire national, la capitale gabonaise peut à nouveau accueillir les athlètes issus de tous les horizons. Ce sont des milliers de coureurs qui vont s' élancer dans une ambiance festive le long du boulevard du Bord de mer. S'il est vrai que le parcours reste à définir, une chose est déjà certaine: des surprises seront au rendez-vous pour le plus grand bonheur du public, selon le comité d'organisation du Marathon du Gabon 2022.

«La première des particularités, c'est la modification que va connaitre le tracé des courses du dimanche, avec le 10 Km, le 21 km et le 42 km, dans les semaines à venir, sous la supervision technique des mesureurs officiels de la Fédération internationale d'athlétisme et de la Fédération gabonaise d'athlétisme. Ce nouveau parcours sera également alléchant pour les amoureux de la course à pied», déclare Waris Moulenda Fatombi, responsable de la communication du Marathon du Gabon.

Le nouveau bureau fédéral, élu en octobre 2020, n’a pas pu déployer son plan stratégique. La faute au Covid-19. Cependant, durant cette période où ont prévalu des restrictions visant la riposte contre la pandémie, la Fédération a mené des actions, comme la mise en place du cadre juridique. Des ligues ont été installées, un siège acquis, des officiels, des dirigeants ont été formés avec l’apport du Comité olympique. Mais, la détection des talents n’a véritablement pas eu lieu. «Si les Gabonais ne se préparent pas sur place et ne se frottent pas aux étrangers, c'est compliqué. Et c'est ce que nous voyons. On peut élaborer un programme, mais si celui-ci n'est pas accepté par les décideurs, comment fait-on? Or c'est dans la masse, comme c'est le cas avec le marathon, qu'on sort l'élite», déplore Jacques Obame Essono, vice-président de la Fédération gabonaise d'athlétisme.

Pendant ce temps, au centre-ville de la capitale gabonaise, les points de vente des tickets de participation au marathon enregistrent leurs premiers candidats. C'est le cas d'Innocent Ngouagni, qui n'entend pas cette fois-ci se laisser conter l'aventure de la course. «Depuis plus de deux éditions ou trois, je vois que c'est les Kényans et les Ethiopiens qui viennent ramasser l'argent ici devant nous, ils partent avec, alors que nous sommes sur place. Il faut qu'on essaie de devenir les champions comme eux. On va commencer à s'entrainer un peu, un peu», confie-t-il, serein avant l'heure. Lancé en décembre 2013 par les autorités gabonaises avec l'objectif de susciter des talents sur le plan local, le Marathon du Gabon n'a malheureusement jamais souri aux Gabonais. Cette édition sera-t-elle la bonne?

Par Ismael Obiang Nze (Libreville, correspondance)
Le 11/09/2022 à 16h11, mis à jour le 11/09/2022 à 16h13