Energie: la BAD soutient le projet d'une ligne haute tension entre la Guinée et le Mali

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Le 14/12/2017 à 15h11

Le Groupe Banque africaine de développement vient d’apporter son soutien financier au projet d’interconnexion électrique entre la Guinée et le Mali.

Le groupe Banque africaine de développement (BAD) apportera 71 millions d'euros au projet d’une ligne haute tension de 714 km entre la Guinée et le Mali, dont le coût global s'élève à 358 millions d'euros. Ce projet de financement a été validé le mercredi 13 décembre à Abidjan. Cette ligne reliera N’Zérékoré en Guinée et Sanankoroba au Mali.

Ce projet permettra la connexion de 201 villages au réseau électrique. D’après les études de faisabilité, «la mise en service de cette ligne devrait permettre le développement des activités agricoles, commerciales, artisanales et semi-industrielles dans l’aire concernée, tout en favorisant une meilleure scolarisation des élèves qui profiteront ainsi de l’électricité la journée à l’école et le soir, à la maison».

La réalisation de cette ligne va également permettre l’amélioration du taux d’accès à l’électricité au niveau des deux pays. A noter que celui-ci s’établit à 18% en Guinée et 41% au Mali.

En outre, il devrait booster le développement des régions traversées. Ainsi, en Guinée, pays à fort potentiel, «le raccordement aux réseaux d’interconnexion des régions de Haute-Guinée et de la Guinée forestière pourrait faciliter l’implantation de nouvelles sociétés minières, qui créeront des dizaines d’emplois, en particulier pour les femmes et les jeunes».

L’énergie fait partie des 5 priorités stratégiques de la BAD. «La BAD a joué le rôle de chef de file des bailleurs de fonds, a souligné Marie-Laure Akin-Olugbadé, directrice générale adjointe de la BAD pour la région Afrique de l’Ouest. En effet, la banque panafricaine a ainsi financé et supervisé des études de faisabilité technico-économiques et d’impact environnemental et social».

Cette ligne haute tension a aussi bénéficié des financements de la Banque mondiale, de l’Union européenne, de la Banque islamique pour le développement (BID) et de la Banque d’investissement et de développement de la CEDEAO.

Par Moussa Diop
Le 14/12/2017 à 15h11