La Guinée en lice pour abriter le Centre africain de développement minier

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Le 11/03/2016 à 19h21

La Guinée est dans la course pour abriter le Centre africain de développement minier (CADM). Premier exportateur mondial de bauxite, dont il dispose près des 2/3 des réserves mondiales, le pays espère faire valoir tous ses atouts pour recevoir ce prestigieux centre.

La Guinée semble bien partie pour recevoir le Centre africain de développement minier (CADM). Le pays figure, en effet, dans la short-list de l’Union africaine avec la Zambie, le Soudan, le Mali, le Kenya et le Botswana pour abriter cette institution panafricaine focalisée sur les ressources minérales.La pré-sélection de la Guinée a été faite suite à une mission de la Commission de l’Union africaine dans la capitale guinéenne.

Pour le gouvernement, l’ouverture du Centre à Conakry aura plusieurs avantages. Il va favoriser un développement de l’expertise nationale dans le domaine des mines et de la géologie. Et au-delà, servir de porte d’entrée aux investisseurs dans le secteur minier.«La domiciliation du CADM pourrait avoir des effets induits sur le reste de l’économie nationale, tels que l’ouverture du pays au monde des affaires dans le secteur et l’incidence sur l’emploi», commente-t-il dans son compte rendu du Conseil des ministres du 10 mars.La désignation de la Guinée pourrait également permettre «la création d’un pôle d’attraction des chercheurs, investisseurs, fonctionnaires et consultants», ajoute-t-il.Aussi, les autorités guinéennes, à l’avant-garde de la lutte pour une gestion transparente dans l’industrie minière et une transformation des matières premières sur place en Afrique depuis plusieurs années, comptent bien avancer ces arguments pour peser dans la balance.Il faut noter que le CADM a été créé en décembre 2013. Basé pour l’instant à Addis-Abeba en Ethiopie, il a pour mission de coordonner la stratégie de mise en œuvre de la Vision minière africaine (VMA). A cet effet, il va identifier les défis des Etats africains, et leur proposer une expertise nécessaire pouvant permettre aux ressources minérales de soutenir la croissance économique et le développement.

Par Ougna Elie Camara (Conakry, correspondance)
Le 11/03/2016 à 19h21