La Guinée compte lutter contre la pêche illicite

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Le 22/03/2016 à 13h43

Le Centre national de surveillance et de protection des pêches (CNSP) et la Préfecture maritime ont signé lundi une convention de partenariat visant à fédérer les forces dans la lutte contre la pêche illicite, non déclarée et non réglementée (INN) en Guinée.

D’importantes manœuvres sont en cours dans les eaux maritimes guinéennes. Sur la liste des pays tiers non-coopérants en matière de lutte contre la pêche INN depuis 2014, la Guinée multiplie les réformes pour être dans les normes.Dans cette dynamique, le CNSP et la Préfecture maritime, deux institutions stratégiques évoluant dans les eaux territoriales guinéennes, ont procédé hier lundi 21 mars à la signature d’une Convention de partenariat. Cet accord de coopération vise à constater en temps réel et à posteriori les infractions commises par les navires et embarcations de pêche artisanale. Il se veut aussi un instrument juridique autorisant le contrôle des captures et de supervision des opérations de transbordement.Selon le ministre de la Pêche, de l’aquaculture et de l’économie maritime, André Loua, cette convention vise à «participer au suivi des débarquements des captures et des produits de pêche et à réaliser la visite technique des navires demandeurs de licences conformément aux manuels de procédure en vigueur en Guinée».Il faut souligner qu’en Guinée, le Centre national de surveillance et de protection des pêches localise les navires de pêche qui disposent de balises. La Préfecture maritime, quant à elle, dispose des moyens techniques lui permettant de repérer tout navire présent dans l’espace maritime guinéen.En paraphant donc la convention ce lundi en présence de Gerardus Gielen, le Chef de la Délégation de l’Union européenne en Guinée et plusieurs experts français, les deux centres s’engagent à partager les expertises et les données respectives pour une lutte efficace contre la pêche illégale.Sanctionnée en 2014 pour l’incurie de ses autorités à lutter contre la pêche illicite et l’absence de contrôle efficace dans ses eaux maritimes, la Guinée vient de passer ainsi un cap majeur. Après la création de la Préfecture maritime et l’instauration du repos biologique, le gouvernement croit s’acheminer vers la levée de la sanction de l’Union européenne avec cette convention de renforcement des surveillances maritimes.

Par Ougna Elie Camara (Conakry, correspondance)
Le 22/03/2016 à 13h43