La Guinée instaure un repos biologique de deux mois dans ses eaux maritimes

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Le 28/06/2016 à 15h09

La Guinée va observer, à compter du 1er juillet prochain, un repos biologique dans ses eaux maritimes. Cette campagne, qui prend fin le 31 août à minuit, vise à protéger les ressources halieutiques en vue de permettre leur reconstitution.

Durant deux mois, du 1er juillet au 31 août prochains, le gouvernement guinéen renforcera la surveillance des navires de pêche industrielle dans une partie de ses eaux maritimes.Ce repos biologique qui devient une tradition dans le pays depuis 2014, soit un an seulement après la tenue des Etats généraux de la pêche, a également pour objectif de favoriser une amélioration des indices d'abondance et des rendements des unités de pêche.Selon le ministre de la Pêche, de l’aquaculture et de l’économie maritime, André Loua, seuls les navires détenteurs de licence seront autorisés à pêcher dans les eaux guinéennes durant la période. Et que les réfractaires qui se feront prendre pour non-respect de cette mesure seront soumis à de fortes amendes.Sur la liste noire des pays tiers non coopérants pour pêche illicite non réglementée (INN) de l’Union européenne depuis plus de deux ans, la Guinée multiplie les réformes pour rassurer ses partenaires européens.

Dans cette perspective, le ministre de la pêche a promis un renforcement des surveillances maritimes pendant ce repos biologique.«Nous allons être jugés par nos partenaires de l’Union européenne parce qu’on leur a dit que nous sommes capables de surveiller nos eaux», a déclaré André Loua, lors de l’annonce de la décision.Il faut rappeler qu’en 2015, le repos biologique qui s’étendait jusqu’à la limite de 60 milles marins calculée à partir de la ligne de base, avait permis, en plus de la surveillance quotidienne, six patrouilles aériennes. Dix-sept navires en mouillage avaient été observés au total.Pour la première édition organisée en 2014, plus de 8 milliards de francs guinéens ont été engrangés au titre des amendes.

Par Ougna Elie Camara (Conakry, correspondance)
Le 28/06/2016 à 15h09