En décidant de l’arrêt de la pêche industrielle du 1er juillet au 31 août, les autorités guinéennes espéraient surtout favoriser la reconstitution des ressources halieutiques soumises ces dernières années à une surexploitation et améliorer les indices d'abondance pour en assurer une exploitation durable.
Le Centre national de surveillance des pêches (CNSP), institution qui relève du ministère de la Pêche, a déployé d’importants moyens durant les deux mois de repos biologique pour contrer les éventuels navires en situation irrégulière.
De la simple surveillance navale aux patrouilles des vedettes de surveillance rapide, en passant par les observations de satellites et de radars, toute la logistique a été déployée pour faire respecter la mesure.
La campagne a permis d’arraisonner deux navires en situation irrégulière. Ce dont se réjouit André Loua, le ministre guinéen de la Pêche, de l’aquaculture et de l’économie maritime, pour qui l’objectif qui consistait à sensibiliser et à faire respecter l’interdiction a été largement atteint. «Elle a permis d’identifier deux navires chinois évoluant sous licence de la Guinée-Bissau en infraction et en activités de pêche illicite», a souligné le ministre.
La Guinée instaure le repos biologique dans sa zone économique exclusive depuis 2014. Cette politique fait partie des efforts fournis par le gouvernement pour faire retirer le pays de la liste noire des pays tiers non coopérants pour pêche illicite non réglementée (INN) de l’Union européenne.