C'est la première rencontre technique sur ce vaste projet d'électrification de l'Afrique. Regroupant les partenaires techniques et les dix bailleurs de fonds, elle prélude le conseil d'administration qui démarre ce samedi à Conakry avec les chefs d'Etat africains ou leurs représentants.
En lançant les travaux jeudi, Alpha Condé a indiqué que ceux-ci devraient tout particulièrement répondre au comment assurer une appropriation adéquate et une compréhension globale commune de l'IAER et de ses modalités opérationnelles. D'autres questions sont à répondre à Conakry. Entre autres, celle à savoir qu'elle sera la valeur ajoutée du fonds spécial IARE et les facteurs qui contribuent à son succès ? Mais aussi, qu'elle est la nature des engagements individuels actuels de chaque partenaire et comment assurer que ceux-ci intègrent et utilisent le cadre et le plan d'action IARE...
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Un des projets phares du continent, l'Initiative lancée à Paris en marge de la COP 21, entend permettre à l'Afrique d'installer d'ici 2020 au moins 10 gigawatts de capacité nouvelle et additionnelle de production à partir de sources d'énergies renouvelables. L'objectif est d'au moins 300 GW d'ici à 2030... Heureusement, l'IAER bénéficie d'un véritable engouement des bailleurs de fonds et du secteur privé. Dix bailleurs de fonds ont déjà fait des promesses de dons. Sur les 20 milliards de dollars que requière la réalisation du projet, la BAD entend investir 2 milliards entre 2017 et 2020.
Les deux tiers de la population du continent, soit plus de 650 millions d'Africains n'ont pas accès à l'énergie, selon les experts pour l'électrification de l'Afrique. La Guinée qui a son président porté à l'avant-garde du projet d'électrification du continent, n'a qu'un Guinéen sur quatre qui ont accès à l'électricité, selon les dernières données de la Banque Mondiale. Pourtant, le pays considéré comme le " Château d'eau" de l'Afrique de l'Ouest a un potentiel d'hydroélectricité estimé à 6 000 mégawatts.
" Il y a urgence ", a réitéré jeudi le président Alpha Condé. Le coordinateur du plan d'électrification pour l'Afrique s'attend donc à des propositions ou recommandations susceptibles de faire l'objet de décision lors de la rencontre du Conseil d'administration de l'IAER, ce samedi 04 mars.
