Guinée: l’opposition suspend ses manifestations après une rencontre entre Condé-Dalein Diallo

Alpha Condé, président de la Guinée, et Cellou Dalein Diallo, chef de file de l'opposition guinéenne.

Alpha Condé, président de la Guinée, et Cellou Dalein Diallo, chef de file de l'opposition guinéenne.. DR

Le 03/04/2018 à 18h04, mis à jour le 04/04/2018 à 01h16

Après une rencontre de plus de 2 heures d’horloge entre le président Alpha Condé et le chef de file de l’opposition Cellou Dalein Diallo, l’opposition guinéenne suspend les manifestations. En contrepartie, elle demande au gouvernement de publier les vrais résultats des élections locales.

Les élections locales du 4 février dernier continuent à faire des vagues en Guinée. L’opposition, qui a remporté Conakry, continue de contester les résultats définitifs de ces élections en multipliant les manifestations pour exiger la publication de ce qu’elle appelle les vrais résultats.

Face à ces manifestations qui paralysent le pays, le président Alpha Condé et le chef de file de l’opposition guinéenne, Cellou Dalein Diallo, ont eu un tête-à-tête de plus de 2 heures lundi soir au palais présidentiel pour discuter de cette crise politique.

A la suite de cette entrevue, le chef de file de l’opposition guinéenne s’est dit satisfait et a annoncé la suspension des manifestations en attendant que le Comité de suivi du dialogue traite les dossiers qui font l'objet de contestation.

En gros, ce Comité doit rapidement se pencher sur le différend électoral dans 12 circonscriptions sur les 342 que compte le pays.

Par ailleurs, suite à cette rencontre, certains points de l’accord de 2016 entre le pouvoir et l’opposition seront mis en œuvre. Outre l’évacuation du contentieux électoral, l’Assemblée nationale guinéenne est appelée à adopter la nouvelle loi sur la CENI et les techniciens doivent pouvoir auditer le fichier électoral.

Selon le chef de file de l’opposition, que d’aucuns pensent qu’il s’est fait «rouler une fois de plus dans la farine», ce n’est qu’une fois toutes ces conditions réunies que le pays pourra enfin retrouver la paix.

Par Kofi Gabriel
Le 03/04/2018 à 18h04, mis à jour le 04/04/2018 à 01h16