Conakry, la capitale guinéenne gardait encore mardi matin, les traces de sa violente journée de lundi. Nombre de Guinéens étaient tenus, dans la zone «cimenterie-Bambeto-cosa», de rester confinés chez eux.
De nombreux habitants ont vu leurs programmes perturbés, voir annulés. C'est le cas notamment de Ibrahima Sory Diallo: «Je ne suis pas sorti hier à cause du mouvement que j'ai vu. C'est à 17h que les choses se sont calmées. Moi, je devais voyager, mais malheureusement, j'étais tenu d'annuler mon voyage».
Les manifestants sont principalement des jeunes, essentiellement acquis à Cellou Delein Diallo. Ils protestent contre le délogement forcé de ce dernier de son domicile. Situation incompréhensible pour Saa Alou yombouno, journaliste politique.
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«Je pense que les leaders politiques regrettent plutôt la manière dont ils ont été délogés. Sinon, concrètement, on sait que ces domaines appartiennent bien à l'Etat. Nous, citoyens, on se demande comment quelqu'un qui était Premier ministre à l'époque peut acheter une propriété de l'Etat», s’interroge cet observateur de la scène politique guinéenne.
Aujourd'hui pas de doute, la relation entre la junte au pouvoir et les acteurs politiques semble mal en point, tendue. Mamadi Doumbouya, homme fort de Conakry, lui s'est dit décidé à aller jusqu'au bout, pour redresser le pays.
Peut-être que les leaders politiques, eux, devraient se montrer coopératifs. Il faut rappeler que ce lundi, une mission conjointe ONU-CEDEAO a bouclé deux jours de travaux pour évaluer le processus de transition. Là aussi, aucune rencontre avec les leaders de l'opposition.
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