Réparties en petites parcelles, des terres agricoles près des rives du lac Sonfonia abritent des champs. Les maraîchères qui les cultivent sont souvent originaires de la Guinée Forestière, au Sud du pays. Elles y font pousser plusieurs sortes de légumes pour subvenir aux besoins de leurs familles.
«Nous cultivons de la patate, du manioc, de l'oignon et beaucoup d'autres légumes», explique Rosaline Haba, maraîchère.
Malgré son importance économique, cette activité ne reste pas sans difficultés pour ces femmes. «Nos conditions de travail ici sont vraiment difficiles. On est venu travailler pour subvenir aux besoins de la famille car si nos maris ne gagnent pas, il faut venir à leurs secours. Et nous avons vraiment besoin de l'engrais qui est devenu coûteux», poursuit-elle.
Depuis la colonisation, le vieux Alsény Sylla travaille la terre et son activité principale est l’entretien des bananeraies.
Lire aussi : Onzième édition de la Foire des maraîchers de la région d’Agadez
Pour lui, c'est le seul moyen de lutter contre l’extrême pauvreté, «je suis dans cette activité depuis mon enfance et j’ai fait ma vie dans l’entretien des bananeraies. Mes enfants ont étudié grâce au travail de la terre. C'est primordial aujourd’hui dans le développement de notre pays».
Toutefois, ces cultivateurs sont aujourd’hui confrontés à des difficultés qui freinent leurs activités dont entre autres, le manque d’eau pendant la saison sèche, à partir du mois de mars et jusqu’en mai.
Lire aussi : Vidéo. Gabon: en plein confinement, un engouement pour le potager à la maison s'empare de Libreville
«Nous avons plusieurs difficultés ici, notamment le manque d’eau, d’engrais et d'arrosoirs. A cela, on peut ajouter l’absence des terres cultivables car les propriétaires ont fini de récupérer pour vendre. Et ce qui reste avec nous, ils nous harcèlent nuit et jour pour les rendre. Donc nous demandons à l’Etat de nous venir en aide», poursuit le sexagénaire.
Le travail de la terre dans cette partie de Conakry est le seul moyen pour ces femmes de joindre les deux bouts. C'est pourquoi, chaque matin, elles sont nombreuses à envahir les différents marchés de la capitale pour commercialiser leurs récoltes. Une manière pour elles de sortir du chômage et ce, en restant dans la capitale du pays.