Depuis deux jours, une centaine d’étudiants guinéens, membres de l’Association des stagiaires étudiants et élèves guinéens au Maroc (ASEGUIM), occupent pacifiquement les locaux de leur ambassade à Rabat, au Maroc. Plus précisément, une cinquantaine d’étudiants sont à l’intérieur du bâtiment alors qu’une cinquantaine d’autres se trouve à l’extérieur de celui-ci.
Ce mouvement d’humeur des étudiants guinéens s’explique par un retard de paiement de leur complément de bourse. Ils réclament le paiement immédiat de 10 mois d’arriérées de bourse avant de lever l’occupation de l’ambassade.
Actuellement, l'ambassade négocie avec les étudiants et le gouvernement guinéen afin de trouver une issue à cette situation.
Pour rappel, ces étudiants guinéens, à l’instar de plus de 10.000 autres étudiant africains boursiers de l'Etat, perçoivent tous les deux mois des bourses de 1.500 dirhams (à raison 750 dirhams par mois) de l’Agence marocaine de coopération internationale (AMCI).
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En plus de ce montant, les étudiants guinéens perçoivent un complément de 50 dollars par mois de leur pays, soit autour de 500 dirhams par mois. Et c’est ce complément de la bourse octroyé par le gouvernement guinéen qui pose problème.
Le Maroc accorde annuellement une soixantaine de nouvelles bourses d'étude à la Guinée. Et actuellement, plus de 600 étudiants guinéens boursiers poursuivent leurs études dans les universités et grandes écoles du Royaume dans le cadre de la coopération entre les deux pays sous l’égide de l’AMCI.