Des jours décidément difficiles pour les acteurs économiques guinéens. A l’origine du problème, l’affaire concernant Ecobank et Afriland First Bank, deux structures condamnées par la justice après avoir accordé des crédits à certains clients. Pour protester contre cette décision, les banquiers ont décidé de marcher.
Aujourd’hui, ce sont les citoyens guinéens qui paient les pots cassés, fait remarquer Fana Fofana, opérateur économique: «La grève a vraiment impacté nos activités puisque depuis le matin, il n’y a vraiment pas eu de mouvement. Nous qui travaillons en ville, ça ne nous arrange pas.»
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D’autres citoyens avouent eux que l’impact de cette décision ne sera pas seulement ressenti par la population guinéenne, mais aussi par les autorités de la transition. Un avis largement partagé par Ibrahima Diallo, commerçant: «Cette grève nous fatigue parce que tout l’argent se trouve gardé à la banque. Nous les commerçants, par exemple, ne faisons nos activités qu’avec la banque. Ce que je peux dire aux autorités, c’est d’éviter les grèves, notamment celles qui peuvent perturber l’économie», déplore-t-il.
Et l'opérateur économique de mettre en garde: «Si tous les secteurs d’activité commencent déjà, chacun, à trouver des problèmes, ce n’est pas bon pour le régime de transition. Personnellement, je ne sais même pas pourquoi les banques sont en grève. C’est lorsque j’ai ouvert mon commerce que j’ai entendu les gens se plaindre de la fermeture des banques.»
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Notons que ces grèves amorcées jeudi dernier risquent de se prolonger, car le syndicat des banques promet de déposer dès ce lundi le préavis de grève illimitée si la justice ne retire pas sa sanction contre les banques concernées.