Dans les couloirs de son établissement scolaire, Denise Tounkoura est accueillie comme une héroïne. Elle vient de décrocher son baccalauréat, et avec la manière: elle est la première de la République en sciences sociales. Pour la jeune fille, évidemment, beaucoup de fierté: «Je me sens très fière. Ce qui a marché, c'est le travail et la persévérance.»
Dans son lycée, un des plus réputés de la capitale guinéenne, les résultats sont moins catastrophiques que ceux annoncés au niveau national. Quatre lauréats de la République, c'est-à-dire ceux parmi les meilleurs du pays classés selon leur moyenne au bac, viennent de cet établissement.«Nous avons la première et le quatrième de la République en sciences sociales et le quatrième de la République en sciences mathématiques. Nous avons un taux de réussite qui tourne autour de 60%», se réjouit le proviseur Baldé Boubacar Daka.
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Pour les autres élèves admis, ce sont les mêmes sentiments de joie et de fierté. Des sentiments confortés par le taux d'admis extrêmement faible, à savoir 9% d'admis. «Je suis vraiment content de l'effort qu'on a fourni cette année», dit Ibrahima Diallo.
Le secret de cette réussite, c'est la formation à la base, confie le proviseur du lycée, qui souhaite pour les prochaines années «qu'il n'y ait pas de fuite de sujets, qu'il n'y ait pas de fraude. Il faut que le mérite soit récompensé.»
Par ailleurs, aujourd'hui en Guinée, les résultats catastrophiques du bac relancent le débat sur la qualité des formations, mais aussi plus globalement du système éducatif national.