Destitué en 2016, Super V a été défait sans surprise au congrès électif du 27 février dernier. Mais il n'a jamais reconnu cette défaite cuisante (2 voix contre 62 au vainqueur). Il a surtout dénoncé les "manigances, les complots, et la traitrise" tramés par Antonio Souaré. "Je demanderai des recours à la Fédération internationale de football (FIFA), j'irai au tribunal arbitral pour invalider cette assemblée, et je me battrai pour ça", avait annoncé Super V au lendemain de sa défaite. Le candidat malheureux dénonçait aussi de la corruption dans le football guinéen.
En dépit des dénonciations de Super V, le scrutin avait été validé par le CAF et la FIFA. Mais Super V, qui avait promis de se battre jusqu'à la dernière énergie, espère trouver l'invalidation auprès du tribunal arbitral du sport sis à Lausanne (Suisse). Et pour ce plan B, l'ancien président de la Fédération guinéenne de football s'est attaché les services du cabinet Bertrand, cabinet d'avocats français spécialisé dans le droit du sport.
Evincé par une crise qui avait abouti à la mise en place d'un Comité de normalisation du football guinéen, les chances de réélection de Super V étaient bien minces face à Antonio Souaré, hommes d'affaires électique qui est arrivé dans le football en 2011. Mais Super V s'était entêté à braver le Tous contre un. On avait même cru que l'obstination de Super V à revenir à la tête de la fédération cachait quelque chose.
Antonio Souaré, qui a déjà pris part au congrès de la CAF, est considéré en Guinée comme porteur d'un souffle nouveau pour le football guinéen. Mais beaucoup d'observateurs estiment qu'à l'international, Antonio peut payer le prix de l'ancienne position de son pays qui avait voté contre Infantino et soutenu Issa Hayatou jusqu'à sa chute.