Sur les 90.000 biens culturels pillés par la France et susceptibles d'être restitués et réinstallés sur leur sol d'origine, plusieurs milliers sont maliens. C'est bien conscients de cette situation, que les autorités maliennes tentent actuellement de sensibiliser les autorités françaises sur la nécessité du retour de ces objets appartenant au patrimoine et à la culture du pays.
La rencontre de cette semaine s'inscrit donc dans la continuité d'annonces formulées par le président français Emmanuel Macron à Ouagadougou, capitale du Burkina Faso, en novembre dernier, mais surtout de la publication d'un rapport qu'il avait commandé sur cet épineux sujet. Ce document a été co-rédigé par Felwine Sarr, spécialiste du patrimoine culturel africain, et originaire du Sénégal.
Lire aussi : Macron s'engage à restituer le patrimoine africain
Le chef de l'Etat français avait promis, au cours de cette allocution à Ouagadougou, de mettre en œuvre d'ici cinq ans un processus de restitutions temporaires ou définitives de ces biens culturels africains dans leurs pays d'origine.
Les auteurs de ce rapport ont, parmi les recommandations qu'ils ont émises, conseillé la restitution définitive de l'ensemble des biens pillés durant la période de la colonisation.
C’est dans cette optique que les acteurs de la culture malienne ont pris les devants en organisant de cet atelier, afin d'examiner les conditions en vertu desquelles ces biens pourraient être restitués au Mali.