La société civile des pays du Sahel demande aux Nations Unies d’étudier les accusations contre la France

VidéoDans une déclaration lue mercredi 7 septembre 2022 à Ouagadougou, une douzaine d’organisations de la société civile burkinabè et malienne réunies sous la bannière du Collectif des organisations de la société civile pour le Sahel (COSC/Sahel) appelle l'Afrique à soutenir le combat malien.

Le 09/09/2022 à 08h17, mis à jour le 09/09/2022 à 08h34

En rappel, c’est le 15 août 2022, que les autorités maliennes, dans une demande introduite au Conseil de sécurité des Nations Unies, ont dit disposer de plusieurs éléments de preuve de violations flagrantes de l'espace aérien malien par les forces françaises. Lesquels éléments de preuve, selon Bamako, auraient servi à la France pour collecter des renseignements au profit des groupes terroristes opérant dans le Sahel et pour leur larguer des armes et des munitions.

Pour le porte-parole de la coalition, Larba Israël Lompo, cette sortie se veut un soutien au Mali voisin qui s’inscrit en droite ligne de la lutte contre l’impérialisme sous toutes ses formes que revendiquent ces organisations. C’est ce combat-là qui justifie qu’il brandisse, face à l’assistance, un coq mort (sans vie) peint aux couleurs du drapeau français. Par cet acte, il a dit vouloir montrer la fin d'un emblème prédateur qui sévit sur le continent.

Pourquoi soutenir le Mali et non le Burkina Faso, son pays qui entretient aussi d’étroites relations avec la France?

A cette question, les conférenciers se sont justifiés par deux volets. Le premier, la lutte contre le terrorisme au Sahel, qui ne donne pas de «résultats probants», malgré le rang de puissance militaire de classe mondiale qu’occupe la France. Le deuxième volet, notamment la dynamique de souveraineté revendiquée par la jeunesse africaine. Le Mali, selon la coalition, est en train de poser les bases de cette dynamique et les pays africains devraient lui emboîter le pas.

C’est la deuxième conférence organisée par la coalition. Celle-ci intervient après une première sortie relative aux sanctions de la CEDEAO contre le Mali. Pour donner un aperçu de ses luttes à venir, le collectif annonce la tenue prochaine d’un meeting en soutien au Mali.

*Organisations membres de la coalition:

Planète des jeunes panafricains (PJP) (Burkina Faso)

Actions pour la souveraineté des peuples (ASP) (Burkina Faso)

La Passerelle (Allemagne)

Rassemblement des sentinelles pour l'épanouissement économique et politique (RSEEP) (Burkina Faso)

QG des Révolutionnaires (Burkina Faso)

Urgence panafricaniste (Burkina Faso)

La France doit partir (Burkina Faso)

Groupe des patriotes du Mali (GPM) (Mali)

Collectif pour la refondation du Mali (COREMA) (Mali)

Par Jean-Paul Windpanda Ouédraogo (Ouagadougou, correspondance)
Le 09/09/2022 à 08h17, mis à jour le 09/09/2022 à 08h34