Mali: le m’bolon, instrument mythique et mystique au patrimoine de l'humanité

Le360/ Diemba Moussa Konaté

Le 27/12/2021 à 09h26, mis à jour le 27/12/2021 à 09h33

Le m’bolon est un instrument de musique traditionnel malien, mélodique et percussif. Fabriqué à partir d’une calebasse recouverte de peau de vache et de cordes tendues sur un manche en bois, il a été inscrit sur la liste du patrimoine immatériel mondial de l’UNESCO, le 14 décembre 2021.

Instrument, surtout joué dans le sud du Mali, le m'bolon a été inscrit le 14 décembre courant sur la liste du patrimoine immatériel mondial de l’UNESCO, avec la précision qu'il nécessitait une sauvegarde urgente. Une forme de reconnaissance de la valeur culturelle de cet instrument, qui doit également permettre de le préserver des menaces qui le guettent.

Dans les cultures mandingues, bambara, senoufo et minianka, le m’bolon est joué lors de cérémonies rituelles, pour encourager les paysans au moment des travaux champêtres ou avant les récoltes. Cette musique, qualifiée d’agraire par la plupart des gens, est également jouée pour accompagner les guerriers. Mais ce sont surtout les personnes d'âge avancé, communément appelées «anciens» qui la pratiquent.

Considéré comme un instrument de musique mythique, le m’bolon est exclusivement entre les mains d'une catégorie bien particulière de personnes au Mali, essentiellement de la gent masculine. Cependant, on constate ces derniers temps que certaines femmes commencent à en jouer, ce qui ouvre une voie à sa vulgarisation. Les m’bolonistes invitent également la jeune génération à s’intéresser à cet instrument à cordes afin de sauvegarder un pan entier de la culture malienne.

C'est avec ce même objectif que, depuis quelques années, le Dr Sidiki Nfa Konaté, ancien ministre à la Communication et ancien directeur général de l’Office de radiodiffusion télévision du Mali, a initié le festival international m’bolon. Un festival qui se tient tous les ans à Kolondiéba. L’idée selon le Dr Sidiki Nfa Konaté, lui-même ressortissant de la localité, est de créer un brassage entre les communautés et d’initier des actions de développement pour son cercle.

Par Diemba Moussa Konaté (Bamako, correspondance)
Le 27/12/2021 à 09h26, mis à jour le 27/12/2021 à 09h33