Le pagne tissé ou «Dalifini» est une étoffe tissée à la main par les tisserands à l’aide de fil de coton. Cette tenue traditionnelle était beaucoup aimée par le premier président de la république du Mali, feu Modibo Keïta, celui-là même qui a amené le pays à l’indépendance en 1960.
Modibo Keïta faisait la promotion du «Dalifini» partout où il partait, car il avait inscrit dans ses politiques, d'encourager le consommer malien, donc, la promotion du «Dalifini», pour lui, entrait en ligne de compte de la valorisation des produits locaux. Attaché au «Dalifini», le pagne tissé, le Mali garde cette étoffe en toute circonstance dans les grands évènements de la vie de ses concitoyens. Chaque famille en héritage recevait une belle pièce à léguer.
Utilisé traditionnellement lors des mariages, baptêmes et même des décès, le Malien avait un rapport particulier à ce tissu avant que le bogolan, la toile du Donso (chasseur), n’entre dans le code vestimentaire des non initiés et lui ravive la vedette. Qu’à cela ne tienne le pagne tissé fait son retour en grande pompe. A l’heure où le Mali est en proie à une crise, il se cherche les voies et moyens pour maintenir une économie interne forte.
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Le Made in Mali se trouve une voie de redynamisation sûre. Décomplexés du bazin et du wax, gardés pour le quotidien, les initiateurs de grands évènements s’exposent fièrement en Made in Mali au plus grand bonheur des stylistes maliens. Au-delà de l’affirmation culturelle se trouve la valorisation d’une chaîne jusqu’ici restée dans la sphère des tisserands traditionnels.
Le Burkina Faso, qui est réputé dans le secteur, s’est inspiré aujourd’hui du Mali pour se frayer un chemin dans la valorisation du coton à travers le «Faso Dan Fani».
Selon Ousmane Samba Sarré, président des tisserands du Mali, c’est lors des visites d’amitié du président Modibo Keïta au Burkina Faso que les premiers responsables burkinabè ont été impressionnés par le pagne tissé du Mali et ont copié l’expérience au pays des hommes intègres. Aujourd’hui, le Burkina Faso a pris la vedette au Mali.
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La grande difficulté du secteur aujourd’hui au Mali, c’est que le pays n’a pas d’usine de fil. Les deux usines qui produisaient les fils, Comatex et BatexiI, ne sont plus dans la fabrication de fils de coton et les tisserands maliens sont obligés de passer leurs commandent de fils au Sénégal ou au Burkina Faso.
Le secteur manque aussi de professionnalisme. Nous avons constaté avec le régime d’Ibrahim Boubacar Keïta, un certain engouement des autorités à la valorisation de cet habit traditionnel malien. Cela continue avec les autorités de transition, notamment, le Premier ministre, Dr Choguel Kokalla Maïga.