Sans doute, les résultats positifs obtenus dans la lutte contre les djihadistes ont poussé davantage les Maliens à soutenir l’armée, et donc la transition, malgré les tensions causées par les sanctions financières.
Il y a encore un peu plus d'un mois, la question sur toutes les lèvres était de savoir comment se passerait le ramadan sous les sanctions de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) et de l'Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), même si celles-ci ne concernent pas les produits de première nécessité.
Heureusement pour les familles, cette période de grande consommation s'est déroulée sans tension, étant donné que la plupart des produits étaient disponibles.
Lire aussi : Le président du Togo accepte d'être le médiateur dans la crise au Mali
L’impact des sanctions se fait surtout ressentir sur les matériaux de construction comme le ciment. Malgré l’existence de la matière première au Mali et la présence de trois usines, la majeure partie du ciment malien vient du Sénégal. Il y a également les équipements électriques, tels que les câbles, les disjoncteurs, les interrupteurs, les lampes, etc., qui ont vu leur prix doublé, voire triplé, à cause de la crise.
Concernant le ciment, en particulier, les grossistes achètent la tonne à 125.000 Fcfa au lieu de 90.000 Fcfa auparavant. Une situation qui les met mal à l’aise car ils font moins de bénéfices. Beaucoup de distributeurs risquent ainsi de mettre la clé sous le paillasson avant une levée des sanctions.
Qu’à cela ne tienne, les Maliens restent soudés pour faire face aux sanctions qu'ils jugent contraires au droit communautaire, notamment depuis que la Cour de justice de l'UEMOA a ordonné leur suspension le 24 mars dernier.