Aussi étonnant que cela paraisse aux Maliens, la tant attendue levée des sanctions de la CEDEAO et de l'Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) contre leur pays n'a pas soulagé leurs bourses. En effet, le prix des produits importés, notamment ceux de première nécessité et les légumes, a pris l’ascenseur.
Ainsi, le kilo de sucre est passé de 600 à 800 FCFA, et même souvent à 850 FCFA, selon les détaillants. Le prix du demi-litre d’huile a plus que doublé, passant de 300 à 700 FCFA. Le sac de riz de 50 kg, qui coûtait 17.500 FCFA, est désormais vendu dans le commerce de détail à 22.500 FCFA, voire 23.500 FCFA.
Ces prix dépassent de loin le pouvoir d’achat du Malien lambda. De plus, cette inflation concerne pratiquement toutes les denrées, y compris celles produites localement.
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Face à cette situation, le gouvernement de transition procède au contrôle rigoureux des opérateurs économiques et des détaillants. Les autorités ont également mis en garde tous ceux qui outrepasseraient le règlement sur les prix fixés par le département en charge du Commerce, surtout celui des produits subventionnés.
Selon des Maliens interrogés, beaucoup d’opérateurs économiques ont importé des produits à prix très élevé pendant les sanctions de la CEDEAO. Après le retour à la normale, l’écoulement de ces produits est donc devenu un véritable casse-tête. Ce qui justifierait cette flambée de prix des produits de large consommation.
Des pourparlers sont en cours entre le gouvernement et les opérateurs économiques pour revoir à la baisse le prix de ces produits.