Plusieurs représentants de la presse malienne, mais également des juristes et les représentants de l'administration malienne, notamment ceux du ministère de la Communication et de l'Economie numérique s'étaient donnés rendez-vous ce lundi 11 octobre 2021 à la Maison de la presse de Bamako. L'objectif était d'échanger sur l'état des textes régissant un secteur qui a connu des évolutions majeures au cours de ces dernières années.
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Pour les participants, cette rencontre marque une étape très importante dans le contexte actuel de transformations profondes non seulement de la société, mais surtout de la démocratie malienne. Car elle "permet aux journalistes d’écrire ensemble une page nouvelle en matière d’amélioration de l’environnement structurel et institutionnel des médias, de leur efficacité et celle des acteurs du secteur afin d’exercer correctement leur rôle de promotion d’une démocratie inclusive, efficace et transparente au Mali", ont souligné les organisateurs.
Aujourd’hui, le Mali compte près de 500 radios de proximité commerciales, associatives et communautaires, près de 200 publications périodiques écrites en langue française et en langue nationale, une soixantaine de médias en ligne, une quarantaine de chaînes de télévision. Autant dire, qu'il est urgent de réformer des textes qui ne prennent pas toujours en compte ce développement.
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Selon le président de la maison de la presse, Bandiougou Danté, cet essor des médias maliens a été favorisé par la mise en place d’un cadre législatif et règlementaire consolidé au fil des différentes journées de réflexion dont la dernière remonte à l’an 2009.
Cet atelier, qui se tient à un moment où la question de refondation du Mali préoccupe les autorités de la transition et avec l’arrivée de nouveaux acteurs dans le paysage médiatique malien, est nécessaire pour évaluer le chemin parcouru, analyser sans complaisance les forces et faiblesses de l’arsenal juridique et règlementaire afin de dégager des pistes pour l’adapter à l’environnement actuel, estime Bandiougou Danté.