Liberté de la presse: l'Algérie de Gaïd Salah pire que celle de Bouteflika, selon Reporters sans frontières

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Le 24/10/2019 à 17h36, mis à jour le 24/10/2019 à 17h47

Pour peu, les journalistes allaient regretter l'ère répressive sous Bouteflika, tant leurs conditions de travail se sont détériorées sous le régime militaro-civil de Ahmed Gaïd Salah. Le pays perd 5 place à l'échelle mondiale et ne devance que ceux qui ont un bonnet d'âne.

Sous Bouteflika, la situation n'était guère bonne, puisque l'Algérie se plaçait déjà 136e mondiale, sur un total de 180 pays. Mais, sous Gaïd Salah, la presse est en train de vivre ses pire moments, selon Reporters sans frontières qui vient de rendre public son fameux classement annuel en matière de liberté de la presse

L'Algérie est ainsi classée 141e mondiale, perdant 5 rangs en l'espace d'une année. Cette situation est due aux innombrables arrestations de journalistes et autres blogueurs, à la censure des sites d'information, à la pression financière sur les organes de presse par la restriction publicitaire et aux brimades des journalistes des chaînes publiques de radio et télévision. 

En Afrique, la Namibie, le Cap-Vert, le Ghana et l'Afrique du Sud arrivent en tête, en se positionnant respectivement à la 23e, 25e, 27e et 31e place mondiale. Le Burkina Faso (36e), le Sénégal (49e), Madagascar (54e), Comores (56e) et Maurice (58e) figurent eux aussi dans le premier tiers du tableau.

Chez les pays d'Afrique du nord, c'est la Tunisie (72e) qui arrive en tête, suivie de la Mauritanie (94e). Pour leur part, la Libye, l'Egypte, le Soudan, l'Erythrée et Djibouti sont en zone noire. Ils sont coincés entre la 162e place et la fin du classement. 

Par Mar Bassine Ndiaye
Le 24/10/2019 à 17h36, mis à jour le 24/10/2019 à 17h47