La CMA et la Plateforme qui se disputent la gestion de Kidal, la ville rebelle, ont accordé leurs violons, le 17 juillet, à Niamey sous l’égide du chef du gouvernement nigérien, Brigi Rafini. Dans une déclaration, les deux groupes armés conviennent de la gestion partagée de la ville.Sur le plan de la sécurité, les parties s’engagent à prendre des dispositions immédiates pour faire baisser la tension à Kidal et à gérer de façon collégiale la sécurité à Kidal, y compris les check-points.Au plan de la gestion locale, une commission régionale de coordination des activités socio-économiques composée de huit membres repartis de façon égale entre la CMA et la Plateforme, à raison de quatre membres par entité, sera créée et dirigée par une coprésidence CMA/Plateforme.Aussi, six (6) commissions sectorielles de gestion seront mises en place. Il s’agit des commissions eau/énergie, assainissement, éducation, santé, humanitaire, communication, qui seront également gérées de la façon suivante : la présidence de deux commissions, la vice-présidence de deux autres commissions et ainsi que la 2e vice-présidence des deux autres restantes seront assurées par la Plateforme. Les quatre présidences, quatre vice-présidences et quatre autres vice-présidences des commissions sectorielles reviennent à la CMA.Par ailleurs, les deux parties recommandent de mettre en route immédiatement, sur Kidal, une mission de haut de niveau CMA/Plateforme pour la mise en œuvre des arrangements convenus dans la présente déclaration, d’accélérer le processus de mise en place des autorités intérimaires et l’opérationnalisation du mécanisme opérationnel (MOC) et des patrouilles mixtes.Cet accord devrait éviter l’affrontement direct qui se dessinait entre les deux belligérants à Kidal, où la tension était montée d’un cran entre Bilal Ag Cherif, patron de la CMA et le général El Hadj Gamou, à la tête du Gatia.
Le 18/07/2016 à 18h29