Mali: IBK fixe 4 priorités au nouveau gouvernement

Ibrahima Boubakar Keita, président du Mali.

Ibrahima Boubakar Keita, président du Mali. . DR

Le 18/04/2017 à 08h28, mis à jour le 18/04/2017 à 08h31

Le président Ibrahima Boubacar Keita a fixé 4 objectifs fondamentaux au gouvernement du nouveau Premier ministre Abdoulaye Idrissa Maïga. La «paix et réconciliation» reste la priorité des priorités du gouvernement malien.

Kiosque le360 Afrique: Le tout nouveau premier ministre malien, Abdoulaye Idrissa Maïga, vient d’obtenir sa feuille de route du président Ibrahima Boubacar Keita (IBK). Celui-ci lui a fixé 4 objectifs fondamentaux, selon maliweb.net.

D’abord, et c’est tout à fait logique, la priorité des priorités au Mali reste le retour à la paix et à la sécurité. Partant, il a été demandé au tout premier ministre de «parachever la mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger». Tout en reconnaissant lui même que le chemin vers la paix et la sécurité est «sinueux», IBK a expliqué qu’il n’existe pas d’autres alternatives à la sortie de crise». Depuis la signature de l’Accord pour la paix et la réconciliation signé en 2015 à Alger, le processus tarde à se concrétiser et l’insécurité demeure une constante au centre et au nord du Mali. 

Ensuite, le nouveau premier ministre est appelé à «apaiser le climat social». A cause de la crise économique, le pays connaît au cours de ces derniers temps plusieurs tensions sociales avec notamment un nombre élevé de grèves touchant plusieurs secteurs sociaux dont particulièrement l’éducation et la santé.

Sur ce point, il vient d’enregistrer son premier succès. En effet, les syndicats du secteur de la Santé ont levé dimanche leur mouvement de grève illimitée, lancé le 9 mars et qui a paralysé le secteur de la santé. Les syndicats ont levé le mot d’ordre de grève après avoir, selon leurs dirigeants syndicaux, obtenu satisfaction. Cette grève, la plus longue du secteur de la santé de l’histoire du Mali a paralysé les hôpitaux et les centres de santé publics.

En outre, il a demandé au premier ministre de faire tout le nécessaire pour «mettre en œuvre le programme présidentiel d’urgences sociales». Ce programme qui se rapporte à la période 2017-2020 concerne les secteurs clés de l’eau, l’éducation, l’énergie, la santé et les pistes rurales.

Enfin, la diplomatie malienne ayant connu un rude coup depuis le déclenchement de la crise au nord du pays en 2011, le premier ministre est appelé à adapter la diplomatie malienne «aux exigences de notre place et de notre rôle dans les questions régionales et internationales», et œuvrer à «préserver la sécurité juridique de nos compatriotes de la diaspora par le traitement des questions liées à la migration dans le respect des conventions internationales».

Par Kofi Gabriel
Le 18/04/2017 à 08h28, mis à jour le 18/04/2017 à 08h31